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Le suspect a été arrêté.
Un automobiliste a foncé sur une manifestation syndicale dans le centre de Munich, en Allemagne, jeudi, blessant au moins 30 personnes, dont des enfants. Selon les autorités, il s'agit vraisemblablement d'une attaque et le suspect, un demandeur d'asile afghan, a été arrêté.
Cet incident fait suite à une série d'attaques impliquant des immigrés au cours des derniers mois, qui ont placé la question de l'immigration au premier plan de la campagne pour les élections du 23 février en Allemagne.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo liée à l'article.
Les victimes participaient à une manifestation du syndicat des travailleurs des services ver.di dans une rue près du centre-ville de Munich. Vers 10h30, une voiture a dépassé un autre véhicule de police qui suivait le rassemblement, avant d'accélérer et percuter l'arrière du groupe.
Les agents ont arrêté le suspect après avoir tiré un coup de feu en direction de la voiture, a expliqué le chef adjoint de la police, Christian Huber. Selon lui, au moins 28 personnes ont été blessées etcertaines ont subi des blessures graves. Une Mini Cooper endommagée a pu être vue sur les lieux, ainsi que des débris, dont des chaussures.
Le suspect était un demandeur d'asile afghan de 24 ans. Le ministre de l'Intérieur de l'État de Bavière, Joachim Herrmann, a rapporté que l'homme était connu des autorités pour des vols et des infractions liées à la drogue, mais n'a pas donné plus de détails. Les autorités pensent que la manifestation avait probablement été prise pour cible au hasard.
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Le ministre de la Justice de l'État, Georg Eisenreich, a déclaré qu'un service du parquet chargé d'enquêter sur l'extrémisme et le terrorisme était en train d'examiner l'affaire.
«Nous sommes de tout cœur avec les victimes, nous prions pour elles - nous espérons vivement qu'elles s'en sortiront toutes», a déclaré le gouverneur de Bavière, Markus Söder, aux journalistes présents sur les lieux. «On soupçonne qu'il s'agit d'une attaque - beaucoup d'éléments le laissent penser.»
Le maire Dieter Reiter a ajouté que des enfants figuraient parmi les blessés.
L'incident de Munich survient trois semaines après qu'un garçon de deux ans et un homme ont été tués dans une attaque au couteau à Aschaffenburg, également en Bavière. Un Afghan dont la demande d'asile avait été rejetée était le suspect dans cette attaque, qui a propulsé la migration au centre de la campagne électorale allemande.
L'attaque d'Aschaffenburg a fait suite à des attaques au couteau à Mannheim et Solingen l'année dernière, dont les suspects étaient respectivement des immigrés d'Afghanistan et de Syrie. Dans ce dernier cas, il s'agissait également d'un demandeur d'asile débouté qui était censé avoir quitté le pays.
Lors de l'attaque à la voiture bélier sur le marché de Noël de Magdebourg en décembre, le suspect était un médecin saoudien qui avait déjà attiré l'attention de diverses autorités régionales.
Le principal bloc conservateur d'opposition en Allemagne, dont Söder est une figure de proue, a exigé une approche plus ferme de l'immigration clandestine, demandant que davantage de personnes soient refoulées à la frontière et que les expulsions soient plus nombreuses. La lutte contre l'immigration est également une question centrale pour le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne, qui se classe deuxième dans les sondages, derrière les conservateurs.
«C'est une preuve de plus que nous ne pouvons pas passer d'une attaque à l'autre et montrer notre consternation, remercier la police pour son déploiement», a mentionné Söder. «Ce n'est pas le premier acte de ce genre... Nous sommes déterminés à ce que quelque chose change en Allemagne, et rapidement.»
Le gouvernement du chancelier de centre-gauche Olaf Scholz a affirmé qu'il avait déjà fait beaucoup pour réduire l'immigration clandestine et que les projets de l'opposition étaient incompatibles avec le droit allemand et européen. Il a qualifié le dernier incident comme étant une «attaque terrible».
«Quiconque commet des crimes en Allemagne sera non seulement sévèrement puni et devra aller en prison, mais devra également s'attendre à ne pas pouvoir rester en Allemagne — et cela vaut également pour les pays vers lesquels il est très difficile de renvoyer les gens», a-t-il dit.
Le chancelier a indiqué que son gouvernement avait expulsé des criminels condamnés vers l'Afghanistan sur un vol en août et qu'il s'efforçait de le faire à nouveau, «et pas seulement une fois, mais continuellement».
Selon le ministre Herrmann, la demande d'asile du suspect de Munich avait apparemment été rejetée, mais qu'il n'avait pas été possible de l'expulser.
La capitale bavaroise sera soumise à de lourdes mesures de sécurité dans les prochains jours, car la conférence de Munich sur la sécurité, un rassemblement annuel de responsables internationaux de la politique étrangère et de sécurité, s'ouvre vendredi pour trois jours.
Le ministre Herrmann a précisé que les autorités ne pensaient pas que l'attaque à la voiture bélier était liée à la conférence, mais qu'elles devaient encore déterminer le motif.