Le mode de paiement pour prendre le transport en commun dans le Grand Montréal sera simplifié dès le 1er juillet. L'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) va retirer plus de 330 titres au profit de seulement une trentaine qui donneront accès à davantage de territoires pour un prix équivalent, ou moindre.
Dans la première phase de sa refonte tarifaire il y a un an, quatre zones avaient déjà été établies, soient A pour l'île de Montréal, B pour Laval et l'agglomération de Longueuil, C pour les couronnes Nord et Sud, ce qui signifie notamment une bonne partie de la Montérégie, ainsi que D pour les secteurs limitrophes, comme Marieville, Sainte-Madeleine, Saint-Hyacinthe et Rigaud.
Cet été, avec le déploiement de la phase 2, l'ARTM met en place de nouvelles mesures afin d'harmoniser la tarification et l'adapter à l'arrivée du Réseau express métropolitain (REM) ainsi qu'aux habitudes de déplacement modifiées par le télétravail et l'achat en ligne.
«On est parti d'une mosaïque de presque mille titres pour la réduire pour la rendre beaucoup plus conviviale pour les usagers. La refonte tarifaire ne vise pas à augmenter les recettes de l'ARTM, mais plutôt à simplifier la perception et d'offrir plus de services à tarif équivalent. Le retrait de certains titres se fera graduellement pour permettre à la clientèle de s'ajuster.» - Michel Lemay, directeur exécutif Affaires publiques, ARTM
Selon les zones empruntées, il faudra débourser entre 94 $ et 255 $ chaque mois.
Le passage unique reste fixé à 3,50$. Le prix unitaire pour un lot de 10 billets sera aussi stable à 3,15 $, peu importe la zone.
«Tous modes»
Comme son nom l'indique, le titre «Tous modes» inclut l'ensemble des passages en bus, métro, train de banlieue et éventuellement le REM. Il vise la majorité des usagers.
Le billet sera décliné en un, deux ou 10 passages, ou en passes de 24 heures, trois jours, hebdomadaires, mensuelles ou de quatre mois.
Pour plusieurs, ça représentera une économie, en plus d'avoir un accès à plus de services. Cette passe a été mise en place dans certaines zones déjà depuis décembre.
Elle remplacera la TRAM ailleurs et conservera sensiblement le même coût. On devra toutefois compter l'indexation annuelle déjà prévue de 2% au 1er juillet, «bien loin d'être représentative des coûts réels d'opération qui augmentent au rythme de l'inflation galopante», selon le directeur exécutif Affaires publiques de l'ARTM, Michel Lemay.
Par ailleurs, le rabais de 40% pour les étudiants et les aînés sera applicable.
La carte OPUS demeure. Éventuellement, avec le projet de modernisation du mode de paiement, un projet numérique de mobilité, ou si vous préférez le paiement avec un cellulaire, pourra être mis de l'avant.
L'ARTM précise toutefois que cette technologie sera disponible dans une vision à long terme et devra s'accompagner des changements dans le financement du transport collectif.
Alors que nous nous relevons d'une pandémie, les pertes se comptent par millions de dollars. Un chantier de réflexion devra être rapidement mis de l'avant par les gouvernements et les différents acteurs du milieu afin de sortir de la crise actuelle qui perdure déjà depuis plusieurs années.
«Bus»
Le titre «Bus» permettra aux usagers de se déplacer exclusivement sur les circuits d'autobus. Il se décline en deux.
D'abord, à l'intérieur des zones A, B et C. Les 105$ par mois représentent une moyenne des tarifs des sociétés de transport de Longueuil, Montréal et Laval, ainsi que d'exo.
L'autre possibilité inclue les circuits exo de la zone B et la zone D.
Pour amortir l'impact de l'arrivée du REM pour les usagers des autobus du Réseau de transport de Longueuil (RTL) qui traversent vers Montréal par le pont Samuel-De Champlain, un titre transitoire sera en vigueur pour les quatre prochaines années jusqu'à la pleine mise en service. Son prix augmentera de 10$ par année.
À partir de juillet 2025, ces utilisateurs devront adhérer à la passe «Tous modes».
Des séances d'information se tiendront les 24 et 25 mai afin de familiariser les usagers des changements.
À terme, l'ARTM souhaite attirer les automobilistes vers le transport collectif avec sa refonte.

