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Certains élus veulent que la norme provinciale soit respectée
La Ville de Rouyn-Noranda se doit d'exiger au gouvernement le respect de la norme provinciale d'émission d'arsenic, réclament des citoyens.
La Fonderie Horne, une usine de Glencore, émet 33 fois plus de concentration d'arsenic dans l'air ambiant que la norme provinciale fixée à trois.
De nombreux citoyens se sont donc rassemblés devant le conseil municipal lundi soir pour demander aux élus de modifier une résolution adoptée dans les derniers mois.
Ils veulent que soit incluse une demande claire de la Ville au gouvernement d'atteindre la norme provinciale le plus rapidement possible.
«Ma fille a six ans et je travaille comme médecin de famille à Rouyn-Noranda. Je dois dire avec toute honnêteté que si j'avais su cet état de fait de la Fonderie Horne, je ne suis pas sûr que je serais venu m'installer à Rouyn-Noranda.»
«J'ai écouté toutes vos entrevues. J'aimerais vous sentir plus ferme. J'aimerais que vous demandiez le trois nanogrammes comme objectif.»
«Le respect de la norme de trois nanogrammes aurait peut-être évité à une jeune de 15 ans de se faire enlever un bout de poumon à 800 kilomètres de chez elle. Pour moi, il est trop tard, mais il y a des milliers d'autres enfants à protéger. Prenez position. La norme, c'est trois nanogrammes.»
Invités à se prononcer, quelques élus ont répété à tour de rôle souhaiter le respect du trois nanogrammes par mètre cube d'émanation.
Plutôt dans la journée de lundi, dans un communiqué, la Ville de Rouyn-Noranda a indiqué espérer du ministère de l'Environnement un resserrement des délais en vue de la prochaine attestation d'assainissement qui vient déterminer le seul d'émanation possible dans l'air.
D'ailleurs, la Ville rencontrera le ministre Benoit Charette, mardi. Lors de celle-ci, les élus comptent également réitérer la mise en place d'un plan global et des actions centrés sur la santé des citoyens.
Le conseil aimerait que d'autres maladies en lien avec l'arsenic, mais aussi la présence d'autres métaux lourds dans l'air soient documentées. Enfin, la Ville va profiter de cette discussion pour presser Québec à ouvrir le Centre de cancérologie de Rouyn-Noranda.