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Plusieurs jeunes prennent la parole pour dénoncer cet évènement.
L’intervention policière menée samedi contre un groupe de jeunes à Québec fait encore réagir. L’arrestation violente, dont on ignore l’origine, a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 novembre près d’un bar achalandé de la Grande Allée à Québec. Deux vidéos de l’évènement circulent sur les réseaux sociaux. Les images montrent des policiers posés des gestes qui soulèvent des questions.
Des images des vidéos montrent notamment un policier qui frappe un jeune homme cloué au sol alors qu’un autre policier jette de la neige au visage du menotté. Une séquence montre un agent empoignant une jeune fille par les cheveux avant de la plaquer au sol et lui passer les menottes.
Le Service de police de la Ville du Québec affirme avoir été mis au courant des vidéos et être préoccupé par le comportement des agents impliqués. Le SPVQ a ouvert une enquête.
Les rapports des agents de police, les ondes radio et les caméras de surveillance de la Grande Allée seront notamment analysés pour juger de la situation.
Des témoignages pour dénoncer la situation
Depuis la nuit de cette intervention, plusieurs personnes présentes ont voulu prendre la parole afin de livrer leur témoignage.
C’est le cas de Zaak Wagner, un étudiant de 20 ans en génie civil à l’Université Laval.
Le jeune homme a passé la soirée et une partie de la nuit du 26 au 27 novembre 2021 dans un bar de Grande Allée à Québec, avec des amis.
À la sortie du bar, il a été témoin d’échanges entre certaines personnes et des policiers. Il affirme avoir ressenti à ce moment une certaine tension entre les parties impliquées.
Selon Zaak Wagner, une foule d’une vingtaine de personnes s’était amassée dans un stationnement. La foule était surveillée par une dizaine de policiers.
Zaak Wagner affirme que la foule était constituée d’une majorité de curieux et de personnes voulant calmer le jeu entre les policiers et les personnes un peu plus agressive.
À un certain moment, les échanges entre certains individus et les policiers seraient devenus plus houleux. Les policiers auraient alors « poivré » des personnes, sans distinctions à savoir si elles avaient un comportement pacifique ou agressif.
Plusieurs réactions à venir
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a aussi réagi pour déplorer les évènements. Il s'est d'abord dit grandement préoccupé par les images circulant sur les réseaux sociaux. Il promet que la lumière sera faite sur ces évènements.
Réaction de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
En fin d’après-midi lundi, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse s’est dite fortement interpellée par les images de l’intervention policière du week-end par voie de communiqué. « Les effets de telles interventions sur de jeunes citoyens et citoyennes du Québec ne doivent pas être pris à la légère, notamment du fait de la possible atteinte à leurs droits fondamentaux protégés par la Charte des droits et libertés de la personne. La lumière doit être faite sur ces événements troublants et ces jeunes et leurs familles doivent obtenir le soutien nécessaire pour atténuer les séquelles que de telles pratiques peuvent engendrer. Cela a pour effet de compromettre les efforts qui sont déployés pour renforcer le lien de confiance entre la police et les communautés noires, » a déclaré Myrlande Pierre, vice-présidente de la Commission responsable du mandat Charte.
La Commission rappelle qu'une personne qui s'estime victime de discrimination peut déposer une plainte et lui demander d'enquêter.