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L’Ombudsman de l’Archevêché de Montréal est critique à l’endroit du traitement de plaintes par l’organisation religieuse dans le cinquième rapport trimestriel qu’elle a déposé lundi matin.
L’Ombudsman de l’Archevêché de Montréal est critique à l’endroit du traitement de plaintes par l’organisation religieuse dans le cinquième rapport trimestriel qu’elle a déposé lundi matin.
Dans ce rapport de 31 pages, l’Ombudsman Marie Christine Kirouack, signale un mauvais fonctionnement du système de traitement des plaintes, alors qu’elle faisait état de progrès dans un rapport précédent. Elle écrit que des délais inquiètent et fragilisent les plaignants et remettent en question toute leur confiance.
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Me Kirouack ajoute que depuis juin dernier, les délais sont devenus interminables dans certains dossiers.
Le plus récent rapport trimestriel de l’Ombudsman livre aussi des détails sur ce qu’elle qualifie de graves manquements au devoir de confidentialité et de loyauté lors du traitement des plaintes du Comité consultatif.
Marie Christine Kirouack explique qu’un vicaire épiscopal a relayé des courriels en copie cachée à une personne extérieure au mépris de la confidentialité du processus de plainte, en dévoilant le nom de plaignants, celui de personnes visées par des plaintes ainsi que des échanges avec une firme d’enquête externe.
L’Ombudsman déplore que ce n’est que le 22 novembre dernier que le vicaire épiscopal a été relevé de ses fonctions, près de trois mois après sa plainte originale contre lui. Il s’agit, selon Me Kirouack, d’un délai difficilement compréhensible.
Par ailleurs, le rapport de l’Ombudsman révèle que 47 nouvelles plaintes ont été reçues entre le 1er août et le 1er octobre derniers, dont certaines font état d’abus.
Parmi ces plaintes, sept ont été envoyées au Comité consultatif, neuf à l’archevêque Christian Lépine, 20 aux Vicaires généraux et huit à l’Office du personnel pastoral (OPP).
Depuis l’entrée en fonction de l’Ombudsman le 5 mai 2021, il y a eu 188 plaintes. Parmi elles, 41 concernent des abus sexuels.
D’autre s’attardent notamment à la tenue de cimetières, de funérailles, à l’exigence du passeport vaccinal, à des recherches généalogiques, à des demandes d’apostasie ou à des relations de travail.
En entrevue à La Presse canadienne en avril dernier, Marie Christine Kirouack écorchait certains membres de l'Église pour leur attitude à l'égard des plaintes. Déjà, elle évoquait des délais pour l'avancement des enquêtes causés par la résistance de certains au changement. Elle ajoutait toutefois que la plupart des problèmes liés au traitement des plaintes étaient le fruit d'un manque d'organisation.