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Arbitrage exécutoire: Postes Canada rejette la proposition du syndicat

Postes Canada affirme que l'arbitrage serait long et compliqué et durerait probablement plus d'un an.

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Des véhicules de Postes Canada sont garés dans un centre de distribution à Vancouver, en Colombie-Britannique, le mardi 17 décembre 2024. Des véhicules de Postes Canada sont garés dans un centre de distribution à Vancouver, en Colombie-Britannique, le mardi 17 décembre 2024. (Darryl Dyck/La Presse canadienne)

Postes Canada a rejeté la demande du syndicat représentant environ 55 000 de ses employés de soumettre leur conflit de travail à l'arbitrage exécutoire.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes du Canada (STTP) a formulé cette demande dans un communiqué publié samedi, invitant Postes Canada à un processus d'arbitrage équitable, définitif et exécutoire afin de résoudre les négociations qui s'éternisent depuis des mois sans aboutir à une nouvelle convention collective.

Mais la société d'État a rejeté cette proposition dans une réponse publiée dimanche, affirmant qu'elle souhaitait «rétablir la stabilité» du service postal et arguant que la demande d'arbitrage exécutoire du syndicat aurait l'effet contraire.

Postes Canada affirme que l'arbitrage serait long et compliqué et durerait probablement plus d'un an, ce qui aggraverait ses difficultés financières déjà importantes.

Postes Canada a présenté mercredi ce qu'elle a qualifié d'«offres finales» au syndicat, avec des concessions comprenant la fin des heures supplémentaires obligatoires et une prime à la signature pouvant atteindre 1000 dollars.

Elle a maintenu sa proposition d'une augmentation salariale cumulative de 14 % sur quatre ans et le maintien du personnel à temps partiel pendant les quarts de travail du week-end, un point de discorde majeur dans les négociations.

Postes Canada a affirmé que les deux parties étaient dans l'impasse après des mois de conciliation et de médiation et a demandé à la ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, d'imposer un vote des membres du syndicat sur ses dernières propositions.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le STTP a déclaré que le vote syndical forcé n'apporterait pas une paix sociale durable, quel que soit le résultat du scrutin.

«Ce refus constitue une nouvelle preuve que Postes Canada n'est pas intéressée par une issue raisonnable à cette ronde de négociations. Un vote forcé pourrait ne pas mettre fin au conflit de travail et risquerait d'aggraver les divisions, prolongeant ainsi l'incertitude pour toutes les parties», indique le communiqué.

Le syndicat est en position de grève légale depuis le 23 mai, mais a jusqu'à présent choisi d'interdire à ses membres de faire des heures supplémentaires.

- Avec des informations de Christopher Reynolds à Montréal pour La Presse canadienne