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Après avoir perdu l'amour de sa vie, elle met en garde contre les dangers de l'alcool au volant

«C’est vraiment quelque chose que je ne souhaite à personne.»

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(CTV News | Courtoisie)

À seulement 23 ans, Noa Almaleh a perdu l’amour de sa vie lorsqu’il a été écrasé par une remorque de bateau. Un homme a été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies ayant causé la mort. Elle met désormais en garde contre les dangers de l’alcool au volant.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News

«C’est vraiment quelque chose que je ne souhaite à personne», a-t-elle avoué.

«J’ai vécu beaucoup d’émotions, j’ai passé beaucoup d’appels téléphoniques à des endroits où je n’aurais jamais pensé appeler... le coroner, les détectives, les procureurs, les pompes funèbres, vous savez, pour régler la succession. Je n’aurais jamais imaginé vivre cela à cet âge pour un partenaire.»

Mme Almaleh a souligné qu’elle et Codey Daly, 29 ans, se connaissaient depuis des années, étaient amoureux et s’apprêtaient à emménager ensemble quelques jours avant que sa vie ne soit brutalement interrompue.

M. Daly était propriétaire et gérant de plusieurs restaurants dans l’ouest de l’île de Montréal et à Vaudreuil. Mme Almaleh a déclaré que tous ceux qui le rencontraient l’aimaient et qu’il avait une façon particulière de mettre les gens à l’aise.

La dernière fois qu’elle lui a parlé, c’était le 16 août, lorsqu’il l’a appelée alors qu’elle était à l’enterrement de vie de jeune fille d’une amie à Atlantic City. Il allait faire du bateau avec des amis.

«Il m’a dit que son téléphone allait bientôt être déchargé et qu’il allait probablement rentrer et m’envoyer un SMS plus tard», a-t-elle expliqué.

Quelques heures plus tard, elle a appris qu’il avait été blessé lorsqu’il avait été coincé par une remorque de bateau contre la porte du garage de la maison de son ami. Elle ne savait pas à quel point il était gravement blessé jusqu’à ce qu’elle reçoive un appel de sa mère lui annonçant son décès.

«Je me souviens juste avoir levé les yeux vers mes amis, et les mots ne sortaient pas», a ajouté Mme Almaleh. «Je me souviens juste avoir dit : "Il est mort", et je me suis enfuie du restaurant.»

Une fois de retour à Montréal, annoncer son décès à ses proches a été déchirant.

«Tout le monde était en larmes», a-t-elle dit.

Leur chagrin a été aggravé lorsque le conducteur du véhicule a été arrêté. Alexander Paliotti a été officiellement inculpé de conduite avec facultés affaiblies causant la mort en mars et doit comparaître devant le tribunal de Valleyfield jeudi.

«C’est ce qui me revient sans cesse à l’esprit, cette petite décision, enfin, cette très grande décision, qui aurait pu changer le cours de la nuit», a-t-elle précisé.

«Il s’agit simplement d’appeler un Uber et de laisser son bateau à quai au lieu de le ramener chez soi ce soir-là.»

Alors que la famille se prépare pour le procès, Mme Almaleh explique qu’elle tente de surmonter son immense chagrin en perpétuant la mémoire de M. Daly.

Dans la nécrologie de Daly, sa famille a demandé que des dons soient faits à l’association Mothers Against Drunk Driving (Mères contre l’alcool au volant) en son nom. Elle a également organisé une collecte de fonds pendant les fêtes pour soutenir le refuge pour femmes de Vaudreuil.

«Nous ne pouvons rien faire d’autre que de perpétuer sa mémoire en parlant de lui et en sensibilisant les gens à ce qui peut arriver», a mentionné Mme Almaleh.

Elle souhaite que tout le monde s’arrête avant de prendre le volant s’il est sous l’emprise de l’alcool.

«Les 45 dollars d’Uber, c’est rien comparé à ce qui peut arriver dans le pire des cas», a-t-elle affirmé.

«Il faut se dire que si on fait ça, on risque sa vie ou pire, celle de quelqu’un d’autre, et ça n’en vaut pas la peine.»