Même si le Canada et les États-Unis parviennent à un accord sur l'acier, la situation ne reviendra pas à ce qu'elle était avant, a avancé le PDG du producteur d'acier ontarien Algoma Steel.
Michael Garcia, qui prendra sa retraite à la fin de l'année, a expliqué qu'un accord améliorerait les marges, mais que l'entreprise devrait être attentive aux risques stratégiques liés à l'approvisionnement du marché américain.
Le gouvernement fédéral avait laissé entendre que des accords commerciaux avec les États-Unis pour des secteurs comme l'acier et l'aluminium étaient imminents, avant que le président américain Donald Trump n'annonce l'arrêt brutal des négociations la semaine dernière.
Lors d'une conférence téléphonique jeudi, M. Garcia a indiqué que l'entreprise se concentrait sur son rôle de partenaire stratégique dans le cadre du développement du Canada, en réorientant sa production pour répondre à la demande intérieure dans des secteurs comme la défense, les infrastructures, l'énergie et la fabrication.
Algoma a enregistré des pertes de près d'un demi-milliard de dollars au dernier trimestre, les droits de douane de 50 % imposés par les États-Unis sur l'acier l'ayant pratiquement exclue du marché.
Le producteur établi à Sault-Sainte-Marie, en Ontario, a obtenu un financement de 500 millions $ des gouvernements provincial et fédéral pour faciliter sa transition.
