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Air Canada a fait état d'un bénéfice de 1,25 milliard $ au cours de son dernier trimestre, comparativement à une perte de 508 millions $ au même trimestre de l'année dernière.
Les investisseurs se demandaient si l'incertitude économique a eu raison de l'appétit des voyageurs, mais Air Canada assure que la demande n'a pas flanché pour le moment.
Le transporteur aérien a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre clos le 30 septembre. La direction croit aussi que sa rentabilité atteindra le scénario plus optimiste de prévisions qu'elle avait données à ses actionnaires.
Les résultats de la société montréalaise étaient attendus des investisseurs, qui craignaient que la morosité ambiante vécue par de nombreux consommateurs fasse une brèche dans la résilience de la reprise du transport aérien. «Nous ne voyons pas de ralentissement majeur en ce moment», a répondu lundi le vice-président de la planification du réseau, Mark Galardo, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.
«Les réservations sont en ligne avec les attentes, a-t-il précisé. La demande est forte pour le quatrième trimestre (octobre à la fin de l'année) dans presque tous les segments et régions où nous avons des activités.»
La reprise est plus lente dans le segment du voyage d'affaires. M. Galardo a mentionné que la demande était toujours inférieure «d'entre 25 % à 30 %» par rapport aux seuils d'avant la pandémie.
La direction estime même qu'elle atteindra «la partie supérieure» de sa fourchette de prévision pour l'exercice en cours, ce qui laisse entendre que les patrons d'Air Canada anticipent de bons résultats au quatrième trimestre.
La société prévoit toujours un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et dotation aux amortissements (BAIIDA) d'entre 3,75 milliards $ et 4 milliards $ au cours de l'exercice en cours.
«Même s'il demeure des inquiétudes sur la résilience du consommateur et l'augmentation de la concurrence, la demande semble toujours forte», constate l'analyste Cameron Doerksen, de Financière Banque Nationale.
Si les conditions demeurent favorables, Air Canada devrait être en mesure d'améliorer sa rentabilité et ses flux de trésorerie au quatrième trimestre et au début de 2024, poursuit l'analyste. Le prix de l'action traduit déjà l'anticipation d'«un ralentissement significatif», ajoute-t-il.
L'annulation des vols vers Israël dans la foulée du conflit avec le Hamas a un effet marginal sur les activités de l'entreprise, affirme M. Galadro. Air Canada veut reprendre ses vols vers Tel-Aviv «dès que la situation nous le permettra».
«Israël est un marché important pour Air Canada, mais, dans l'ensemble de son réseau, l'effet est relativement sans conséquence, répond-il. Ça représente environ 30 points de base de capacité (0,3 point de pourcentage).»
De plus, le dirigeant a précisé que le transporteur est parvenu à redéployer les sièges disponibles vers d'autres liaisons.
La société a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Son bénéfice net s'est établi à 1,25 milliard $, comparativement à une perte de 508 millions $ à la même période l'an dernier. Le bénéfice ajusté dilué par action s'est chiffré à 3,41 $.
Les revenus, pour leur part, ont totalisé 6,34 milliards $, une progression de 19 %.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice de 2,15 $ par action et des revenus de 6,1 milliards $, selon la firme de données financières Refinitiv.
Les résultats n'ont toutefois pas complètement dissipé les inquiétudes des investisseurs. En début de séance, lundi, l'action perdait 12 cents à 16,60 $ à la Bourse de Toronto.