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L'envoyé américain en Syrie, Tom Barrack, a annoncé qu'Israël et la Syrie avaient convenu d'un cessez-le-feu tôt samedi.
Le président syrien par intérim, Ahmad al-Charaa, a exhorté samedi les tribus bédouines à «s'engager pleinement» à respecter un cessez-le-feu visant à mettre fin aux affrontements avec les milices druzes, qui ont fait des centaines de morts et menacé de compromettre la transition d'après-guerre du pays.
Malgré cet appel, les affrontements se sont poursuivis dans la province de Soueida.
Les forces gouvernementales, initialement envoyées pour rétablir l'ordre, mais qui se sont en réalité rangées du côté des Bédouins, ont été redéployées pour mettre fin aux nouveaux combats qui ont éclaté jeudi dans la province méridionale de Soueida.
Les violences ont également entraîné des frappes aériennes contre les forces syriennes par Israël voisin avant qu'une trêve ne soit conclue.
Dans sa deuxième allocution télévisée depuis le début des combats, M. al-Charaa a accusé les «groupes armés de Soueida» d'avoir relancé le conflit en «lançant des attaques de représailles contre les Bédouins et leurs familles».
Selon M. al-Charaa, l'intervention israélienne a envenimé la situation en Syrie. L'État hébreu affirme soutenir les Druzes, une communauté importante en Israël et considérée comme une minorité loyale, servant souvent dans l'armée israélienne.
Plus de la moitié du million de Druzes dans le monde vit en Syrie. La plupart des autres Druzes vivent au Liban et en Israël, notamment sur le plateau du Golan, qu'Israël a conquis à la Syrie lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967 et annexé en 1981.
Des rapports ont également fait état d'exécutions de civils druzes et de pillages et incendies de maisons par des combattants affiliés au gouvernement syrien au cours des quatre derniers jours de violence.
L'envoyé américain en Syrie, Tom Barrack, a annoncé qu'Israël et la Syrie avaient convenu d'un cessez-le-feu tôt samedi.
Le président al-Charaa a averti les Bédouins qu'ils «ne peuvent se substituer à l'État dans la gestion des affaires du pays et le rétablissement de la sécurité». Il les a remerciés pour leur «héroïsme», tout en exigeant «qu'ils s’engagent pleinement à respecter le cessez-le-feu et à se conformer aux ordres de l’État.»
L'ONU estime que plus de 87 000 personnes ont été déplacées dans la province de Soueida depuis le 12 juillet en raison de bombardements intensifs, de tirs de tireur embusqué et d'enlèvements.
Des communautés entières ont fui à pied, nombre d'entre elles étant désormais entassées dans des écoles, des églises et des bâtiments publics surpeuplés, dans des conditions désastreuses, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies dans un rapport (OCHA).
Les dégâts causés aux infrastructures ont entraîné des coupures d'électricité, d'eau et de télécommunications dans une grande partie de la région, a-t-il ajouté. L'hôpital principal de Soueida ne fonctionnait qu'à 15 % de sa capacité en raison du manque de personnel et de carburant.
La situation sécuritaire met également en danger les travailleurs humanitaires. Les Casques blancs, également connus sous le nom de Défense civile syrienne, ont signalé la disparition de l'un de leurs chefs d'équipe d'urgence le 16 juillet alors qu'ils répondaient à un appel à l'aide d'une équipe de l'ONU, a indiqué OCHA.