Justice

Agressions sexuelles sordides: le Magogois Samuel Bourque en prison pour 9 ans et demi

Le Magogois de 27 ans Samuel Bourque, coupable d’avoir agressé sexuellement six victimes, en plus de droguer certaines d’entre elles pour arriver à ses fins, a écopé d’une peine de prison de neuf ans et demi, vendredi matin.

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Agressions sexuelles sordides: le Magogois Samuel Bourque en prison pour 9 ans et demi ESTNI-SAMUEL BOURQUE CONDAMNATION

Le Magogois de 27 ans Samuel Bourque, coupable d’avoir agressé sexuellement six victimes, en plus de droguer certaines d’entre elles pour arriver à ses fins, a écopé d’une peine de prison de neuf ans et demi, vendredi matin, au palais de justice de Sherbrooke.

Bourque avait été trouvé coupable d’agressions sexuelles et a tantôt égrainé des drogues dans le verre de certaines victimes, tantôt directement dans leur bouche alors qu’elles étaient endormies, avant de les agresser sexuellement. Certaines des victimes étaient en couple avec lui au moment des gestes posés. Pour lui, il s’agissait d’une « habitude, d’un mode de vie, d’une manière d’être et d’agir », avait lancé Me Belgharras, en avril dernier. L’accusé avait été reconnu coupable sur 19 chefs d’accusation.

Dans son jugement, le juge a retenu plusieurs facteurs aggravants, dont la manipulation des victimes, l'abus de confiance et la répétition des gestes. Il a aussi retenu des facteurs atténuants, dont la famille dysfonctionnelle de l'accusé et son jeune âge au moment où les crimes ont commencé.

Bourque était présent en salle de cour, vendredi matin, debout et menotté dans le box des accusés, jetant un regard vers les victimes à quelques occasions. Quatre d’entre elles étaient présentes dans la salle pour connaître sa sentence. Deux enquêteurs de la Régie de police de Memphrémagog, Dominik Lachance et Christian Paquin, dont le travail a été salué de toutes parts tout au long des procédures judiciaires, se sont aussi déplacés pour soutenir les victimes.

Lors des représentations sur la peine, en avril dernier, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Laïla Belgharras, avait plaidé pour une peine d’emprisonnement de 11 ans et trois mois. En revanche, la défense avait plutôt demandé une peine de six ans.

Le juge a également ordonné que Samuel Bourque soit déclaré délinquant à contrôler pour une période de six ans. «Plusieurs conditions s’appliqueront dans l’ordonnance. Quand il sortira de prison, il sera sous surveillance pour une période de six ans», a rappelé la procureure.

«Ça a été trois longues années. C’est enfin terminé, ça a été difficile, c'était un long processus. Je pense qu’à partir d’aujourd’hui, ça va être à nous à faire la suite du chemin, qui va être ardu, mais envisageable», a reconnu l'une des victimes de Bourque, Mylène Tondreau.

Une autre victime présente lors du jugement, Joanne Quiminal, était également satisfaite de l'annonce du juge. «J’obtiens pour ma part une bonne justice. Je vais enfin pouvoir tourner une vraie page», a-t-elle lancé.

Si elles se disent satisfaites de la peine dont a écopé Bourque, les deux victimes disent également être soulagées d'être reconnues.

«Je pense que ça envoie un message d'espoir aux victimes», a ajouté la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Laïla Belgharras.

 À partir de sa sentence, il restera à Bourque quatre ans et quatre mois de peine à purger, en vertu du temps déjà passé en détention provisoire. Il devrait passer le reste de sa peine dans un pénitencier fédéral.

«La loi nous demande de déduire la détention provisoire sous un facteur de 1,5. M. Bourque avait passé du temps en détention 24h/24 parce qu'il avait eu la COVID-19 ou avait été en contact avec des gens qui l'avaient contractée. Dans ces circonstances, un crédit majoré a été offert par le juge», a expliqué Me Belgharras.

Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.