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Les deux ex-joueurs des Tigres de Victoriaville coupables d’agression sexuelle demandent des peines différentes.
Les deux ex-joueurs des Tigres de Victoriaville coupables d’agression sexuelle proposent des peines différentes pour leur crime, mais ils demandent de les purger dans la collectivité.
Les représentations sur la peine se sont poursuivies mercredi au palais de justice de Québec.
Voyez le récapitulatif de Laurence Royer au bulletin Noovo Info Québec dans la vidéo liée au texte.
Massimo Siciliano a demandé une peine d’emprisonnement dans la collectivité de trois à six mois. La peine devrait être assortie d’une probation et assortie de toute thérapie jugée nécessaire. M. Siciliano est également disposé à faire des travaux communautaires ou à verser un don.
«On n'est pas ici pour régler le cas de Hockey Canada», a plaidé Me Charles Levasseur, l’avocat de M. Siciliano, dès le début des plaidoiries, en parlant de la culture toxique dans le monde du hockey.
Le jeune âge de M. Siciliano, son absence d’antécédents judiciaires, le fait qu’il a respecté ses conditions de remise en liberté, le caractère ponctuel de l’agression sexuelle et le fait qu’il a exprimé des remords représentent des facteurs atténuants, selon son avocat.
De son côté, Nicolas Daigle demande une peine de moins de deux ans à purger dans la collectivité, ainsi que l’imposition de travaux communautaires, si le tribunal juge nécessaire. Rappelons que ce dernier fait face à un chef d'accusation supplémentaire pour avoir filmé et distribué des vidéos de l'agression.
Me Pénélope Provencher, l’avocate de M. Daigle, a argumenté que son client ne met pas en danger la collectivité, particulièrement en raison du faible risque de récidive.
Lundi, un expert a témoigné que le risque de récidive des ex-joueurs était faible, et que les deux hommes ne présentaient aucune déviance. Nicolas Daigle avait affirmé vivre aujourd’hui avec «beaucoup de honte et de regret.»
Les avocats ont aussi avancé qu’une peine dans la collectivité faciliterait la réhabilitation de leurs clients et qu’ils seraient des membres actifs de la société. La présentation de Me Provencher fut plus courte, car les deux avocats s’appuyaient sur des points communs pour faire valoir leurs arguments.
La Couronne devrait présenter sa proposition de peine jeudi.
Me Levasseur estime que la peine ne doit pas service à donner un exemple, et qu’une peine dans la collectivité pour son client est suffisamment contraignante.
De plus, l’avocat a soutenu que la médiatisation de l’affaire était une punition en soi, capable de remplir les principes de dissuasion et de dénonciation recherchés par le tribunal. Me Levasseur argumente que la médiatisation a également eu un impact majeur sur la vie, la carrière et les études de M. Siciliano.
Les deux avocats demandent également de ne pas inscrire les noms des ex-joueurs au registre des délinquants sexuels.
Massimo Siciliano et Nicolas Daigle ont plaidé coupables d’agression sexuelle l’automne dernier. Ils ont reconnu avoir agressé sexuellement une jeune fille de 17 ans en juin 2021 lors de célébrations de leur équipe de hockey dans un hôtel de Lac-Beauport.