Début du contenu principal.
Les absences de l’accusé et le changement d’avocats suscitent des délais, qui ont exaspéré le juge mercredi matin.
Les délais se prolongent à nouveau dans le dossier d’Ahmed May, qui est accusé de tentatives de meurtre au restaurant La Belle et La Bœuf de Chicoutimi en décembre dernier. Bien que l’homme d’origine tunisienne se soit présenté au tribunal mercredi après deux absences en une semaine, l’enquête préliminaire a été remise au 13 novembre prochain.
L’accusé a changé d’avocat et est désormais représenté par Me Nathalie Roy. L'avocate criminaliste de Sherbrooke n’a toujours pas reçu la preuve au dossier et n'a pas pu procéder à l’enquête préliminaire mercredi. Elle devrait toutefois la recevoir cette semaine par la poste.
Étant donné que cette étape nécessitera six heures au tribunal, la prochaine date disponible pour tous les partis était le 13 novembre prochain, soit près de 11 mois après les événements.
Les absences de l’accusé et le changement d’avocats suscitent des délais, qui ont exaspéré le juge Michel Boudreault mercredi matin. Le juge a sommé les deux partis de se discipliner et de faire preuve de rigueur pour que les procédures avancent dans ce dossier.
Le changement d’avocat de la défense force à reprendre les discussions du début, alors que la Couronne n’était pas loin d’une entente avec le précédent avocat de l’accusé.
«Évidemment que ces discussions ne tiennent plus», a expliqué Me Sébastien Vallée, procureur aux poursuites criminelles et pénales au dossier. «Il faut les reprendre à zéro. Mon intention est de réitérer à la nouvelle avocate les discussions déjà eues et les possibilités de certaines ententes.»
Ahmed May était présent en salle d'audience mercredi, à la demande du juge. Dans le box des accusés, l'homme de 30 ans semblait calme et attentif à ce que l’interprète lui traduisait.
Dans la salle de cour, les victimes et leurs proches étaient nombreux, accompagnés de plusieurs intervenants du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels. Aussi, deux constables spéciaux ont été demandés par le juge afin d’assurer la sécurité de tous, soit un de plus que d’habitude.
Pour les témoins sur place, les nombreux reports sont des événements stressants, tout comme de voir l’accusé en personne.
«C’est une question de respect, de dignité et d’intégrité dans un processus judiciaire. Quand les victimes ont vécu une situation traumatique à ce point, chaque fois qu’il y a une remise, ç’a un impact sur ces gens-là», a indiqué Me Vallée.
L'accusé reviendra devant le tribunal le 13 novembre 2024 pour son enquête préliminaire.