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Frédéric Beauchemin et Madwa-Nika Cadet auraient cependant préféré que le dossier soit traité «autrement».
Des membres du caucus libéral ont toujours confiance en leur cheffe, Dominique Anglade, malgré toute la controverse entourant l’expulsion de Marie-Claude Nichols.
Lors d’une conférence de presse mercredi, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, Frédéric Beauchemin, et la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi, Madwa-Nika Cadet, ont dit que ce «chapitre est clos» et que le Parti libéral du Québec (PLQ) désire parler d’enjeux qui «touchent directement les Québécois», pas seulement ceux qui concernent l'organisation elle-même.
Qu’à cela ne tienne, les députés auraient préféré que le dossier Nichols soit traité «autrement».
«On aurait tous préféré que ça se passe autrement, mais le chapitre est clos et on est prêt à avancer avec les Québécois», a déclaré Madwa-Nika Cadet.
Rappelons que Marie-Claude Nichols a refusé mardi de revenir sous l’emblème libéral. Dans une entrevue au Fill 22h, elle a mentionné ne plus avoir confiance en Mme Anglade.
«Son leadership, je n’y crois pas», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le président de la commission jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ), Gabriel Bourret, refuse de dire s'il souhaite que Mme Anglade demeure cheffe du parti ou s'il préfèrerait plutôt qu'elle tire sa révérence.
«Je ne me prononcerai pas si je vais voter pour ou contre» Mme Anglade, a dit M. Bourret, en entrevue téléphonique.
Mme Anglade devra, d’ici un an, passer l’épreuve du vote de confiance des membres, à l'occasion d'un congrès du parti. Les membres du caucus devront alors décider si Dominique Anglade demeurera cheffe ou non. Cette dernière avance tout de même qu'elle souhaite continuer à diriger le parti.
Les prochains jours seront déterminants pour le leadership de plus en plus contesté de Dominique Anglade, selon un ancien proche conseiller des premiers ministres Robert Bourassa et Jean Charest.
Mercredi, le nom de l’ex-ministre Nicole Ménard s’est ajouté à la liste de ceux qui réclament la démission immédiate de la cheffe libérale.
«C’est la réaction de Mme Anglade dans les jours qui viennent qui va décider de son sort», a estimé Ronald Poupart, militant libéral depuis les années 60 et éminence grise d’anciens premiers ministres, en entrevue téléphonique à La Presse canadienne, mercredi.
L’entrevue avait pour but de donner une perspective historique à la crise qui secoue le Parti libéral du Québec (PLQ) depuis quelques semaines, rendant chaque jour plus fragile le leadership de la cheffe, Dominique Anglade, contesté de toutes parts.
«Est-ce que face à la grogne, elle va dire : “Je ne suis plus capable”, ou si face à la grogne, elle va continuer à dire : “Je vais me battre jusqu’à ce que le congrès décide de ma vie comme cheffe du parti”?», s’interroge celui qui a été notamment directeur des communications du premier ministre Robert Bourassa et conseiller et directeur de cabinet de Jean Charest, dans l’opposition et au pouvoir. Un habitué de la gestion de crise, il est demeuré membre du parti et un militant actif.
Dans ce contexte de crise, selon lui, la réponse appartient à la cheffe du parti, qui devra se demander si elle est prête à continuer à encaisser les coups sans broncher, en espérant que la tempête se calme, et surtout si elle croit avoir toujours l’appui à la fois de son caucus et des instances du parti (conseil de direction et conseil exécutif), conditions essentielles pour se maintenir en poste.
«Cela dépend d’elle si elle continue à se battre ou si ça s’arrête là», résume-t-il, qualifiant Mme Anglade de «bagarreuse».
«Pour l’instant», les instances «ne la contestent pas encore», observe celui qui a joué le rôle d’éminence grise pendant plusieurs années. Mais le jour où l’une ou l’autre des personnes issues de ces instances lui lancerait: «Il faut que tu partes», la décision de la cheffe risque de s’imposer d’elle-même.