L'incompréhension règne toujours à Longueuil, trois jours après que le jeune Nooran Rezayi, 15 ans, a été tué par balle après une intervention policière.
Au moment où deux enquêtes tentent de répondre aux nombreuses questions toujours sans réponse, des mobilisations sont aussi organisées afin de rendre hommage à l'adolescent.
Une manifestation mise sur pied par les amis de l'adolescent qui a perdu la vie doit avoir lieu ce samedi, vers 14 h, sur les lieux du drame.
L'évènement, qui est présenté comme une manifestation pacifique, se déroulera sous forme de marche pourrait se conclure devant le poste du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL). De plus, un évènement citoyen est aussi organisé ce dimanche afin de se rassembler à la mémoire de Nooran Rezayi.
«Si votre intention est de casser, ne venez pas», peut-on lire sur une publication concernant l'évènement diffusée sur les réseaux sociaux.

En entrevue à Noovo Info, Francisco Fabian, organisateur du rassemblement, indique de l'évènement a notamment pour but de «dénoncer le racisme systémique au sein du SPAL».
M. Fabian plaide pour des changements chez le SPAL et que le gouvernement du Québec oblige l'instauration de caméras corporelles pour tous les services de police de la province. «Je suis dévasté […] pour moi, cet évènement est la goutte qui a fait déborder le vase», a raconté Francisco Fabian.
«J'ai été victime de racisme systémique quand j'étais plus jeune […] Je me faisais interpeler par la police parce que j'étais latino», assure-t-il. Il ajoute avoir été témoin de nombreux incidents de profilage impliquant ses amis, issus notamment de la communauté noire.
Une enquête du SPVM en parallèle à celle du BEI
Comme c'est toujours le cas lorsqu'il y a mort d'homme lors d'une intervention policière, le Bureau des enquêtes indépendantes a débuté une enquête afin de faire la lumière sur les tragiques évènements. On apprenait toutefois mardi soir qu'une deuxième enquête, menée par le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), a lieu en parallèle à celle du BEI.
Il n'est pas rare que le BEI fasse appel à d'autres corps policiers pour mener des enquêtes. Celle du SPVM portera précisément sur les moments qui ont précédé le moment où l'ado a été abattu par un agent de police.
Un ex-capitaine de la Sûreté du Québec (SQ) s'est prononcé sur le sujet. À voir dans la vidéo ci-dessous.
Des élèves toujours sous le choc
Les élèves et le personnel de l'école André-Laurendeau, que fréquentait la jeune victime, se sont vu offrir du soutien psychologique après le drame qui a secoué l'établissement scolaire.
Le Centre de service scolaire a confirmé que l'aide est sur place depuis lundi et est disponible à tout un chacun qui fréquente l'école.

