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Une dizaine de victimes d’agression sexuelle a déjà été contactée.
Une action collective a été autorisée contre la congrégation Les Frères de la Charité par la Cour supérieure de Montréal le mardi 24 janvier. Elle concerne toute personne qui a été agressée sexuellement au Québec par un préposé ou un membre du regroupement depuis 1940.
L’audition a eu lieu deux semaines plus tôt le jeudi 12 décembre. C’est l’héritier du demandeur d’origine qui s’est vu accorder le statut de représentant.
Suivant ce jugement, le processus judiciaire peut débuter. Tous les faits devront être prouvés dans le cadre d’un éventuel procès, à moins que les parties parviennent à conclure une entente hors cour.
Une douzaine d'agresseurs allégués sont ciblés par le recours.
Les avocats représentant les présumées victimes ont déjà contacté plus d’une dizaine de personnes concernées.
Selon Me Justin Wee, les victimes pourraient cependant se compter par centaines.
«Pour le cas d'un seul établissement comme le Mont-Saint-Antoine, une école de réforme - et on sait par expérience que lorsque la population étudiante était vulnérable, les abus étaient pires -, on estime en ce moment que des centaines de victimes vont venir de l'avant», indique l'avocat.
Selon Me Wee, le fait de dénoncer constitue une «étape importante pour les victimes», qui en plus de leur permettre d'entreprendre un processus de guérison, envoie un message aux agresseurs passés et futurs.
«Preuve que la société a changé, les victimes n'ont plus honte de parler et c'est tant mieux», souligne-t-il. «Désormais, les victimes préfèrent parler et dénoncer. Ça envoie un message clair qu'aucun crime ne restera impuni.»
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Les Frères de la Charité étaient impliqués dans l’éducation primaire et secondaire au Québec. Le mouvement originaire de Belgique a d’ailleurs fondé plusieurs écoles de la province. C’est le cas pour le Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation Mont-Saint-Antoine situé sur la rue Sherbrooke à Montréal. Elle occupait précédemment le titre d’école de réforme.
Le recours concerne également d’anciens étudiants du Collège Saint-Bernard de Drummondville, au Centre-du-Québec, qui accueille des classes du niveau primaire. Il s’agit d’ailleurs toujours d’une école privée.
Toutes les victimes peuvent s’inscrire gratuitement et en toute confidentialité en contactant le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee Avocats.
Ces derniers mènent d’autres actions collectives pour agressions sexuelles entre autres contre des congrégations religieuses ou des diocèses au Québec. Au total, plus de 1500 victimes sont inscrites dans tous ces recours.
Avec des informations de La Presse canadienne