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Le commerce a reproché aux policiers un excès de zèle lors d'une soirée dansante.
La direction du restaurant Le Numéro 7 - Brasserie Moderne a, récemment, fait une sortie en règle contre le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Sur sa page Facebook, le 1er mars dernier, le commerce s’est dit victime d'acharnement de la part du corps de police.
« Pourquoi cette situation ? Pourquoi une telle présence dans un établissement sans antécédent négatif, alors que d’autres enjeux méritent une attention prioritaire ? Pourquoi tant de surveillance sur un commerce respectueux des lois, qui contribue positivement à la communauté ? Pourquoi cette impression d’être constamment scrutés, alors que nous avons toujours collaboré et respecté le cadre légal ?»
- La direction du Numéro 7 – Brasserie Moderne
La veille, vendredi 28 février, cinq agents se sont présentés au resto alors qu'on y tenait une soirée dansante pour les 40 ans et plus.
L'établissement, qui avait le permis nécessaire octroyé par la Régie des alcools des courses et des jeux (RACJ), n'avait pourtant pas fait l'objet de plainte.
La présence policière a brisé l'ambiance de la soirée, aux dires de la direction du Numéro 7 qui se questionne sur cet important effectif.
L'équipe de la Brasserie Moderne se dit d'autant plus déçue de la situation qu'elle a vécu un scénario similaire, quelques mois auparavant.
Une soirée dansante pour les jeunes a été annulée à 48 heures d'avis, après que la division policière responsable des débits de boisson ait conclu que le commerce n'était pas en règle pour la tenue d’une telle activité.
Pourtant, les gestionnaires du Numéro 7 s'étaient adressés, au préalable, à des policiers johannais, pour s’assurer de la légalité de leur démarche.
De plus, la direction du commerce déplore que la police johannaise ait, d’abord, recommandé à la RACJ de ne pas octroyer le permis de danse, l’été dernier. Une décision injustifiée, de l'avis du Numéro 7..
En effet, la police johannaise s’est objectée à la requête aux motifs que l’établissement permettait la danse sans avoir l’autorisation requise, des incivilités et méfaits ont été causés aux bâtisses voisines de l’établissement par les clients de celui-ci et le manque de contrôle de la clientèle à l’extérieur.
Moins de trois mois plus tard, la police levait sa contestation après que le commerce se soit engagé à :
- Respecter les capacités d’occupation fixées par la Régie;
- À ne pas permettre la présentation de spectacles sans avoir préalablement obtenu l’autorisation requise;
- À maintenir la cuisine ouverte pendant les heures d’exploitation;
- À ce que des portiers, titulaires de permis de gardiennage, soient présents lors des journées achalandées;
- Qu’un contrôle soit effectué à l’extérieur de l’établissement et à maintenir fonctionnel le système de caméra de surveillance.
La RACJ accordait, le 25 octobre dernier, le permis de danse à la Brasserie Moderne.
Noovo Info a tenté d’obtenir des explications du Service du police de St-Jean-sur-Richelieu sur les raisons qui justifiaient la présence d’un contingent policier le soir du 28 février dernier.
On nous a indiqué que le « Service de police de St-Jean-sur-Richelieu ne peut commenter l'intervention du 28 février 2025 à la Brasserie Moderne numéro 7 en particulier, car il s’agit d’informations confidentielles en lien avec une entreprise privée.
Toutefois, il opportun de rappeler que le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu, comme tous les services policiers, est mandaté par le ministère de la Sécurité publique pour faire respecter les lois, de concert avec la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ).
Les tenanciers d’endroit licenciés détenant un ou des permis d’alcool émis par la RACJ sont régis par deux lois, soit :
Ainsi, l’article 111 de la loi sur les permis d’alcool permet le type de visite / inspection telle que celle effectuée le 28 février dernier au commerce précité. D’ailleurs, de multiples visites de cette nature sont effectuées auprès des autres endroits détenant un permis lié à la vente de boissons alcoolisées.
Dans un esprit de collaboration, des discussions ont déjà eu lieu et se poursuivront avec le représentant de la Brasserie Moderne numéro 7 afin de lui présenter la base légale permettant au Service de police d’effectuer des visites dans son établissement.
Il est important de rappeler que ces règles s’appliquent à tous les établissements licenciés et qu’elles poursuivent un seul objectif : veiller au respect de la loi.»