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Abitibi-Témiscamingue: Mathieu Lacombe quitte ses fonctions de ministre responsable de la région

Le ministre Mathieu Lacombe ne sera plus responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, a-t-on appris jeudi.

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Le ministre Mathieu Lacombe ne sera plus responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, a appris Noovo Info jeudi.

M. Lacombe garde ses fonctions de ministre de la Culture et des Communications en plus d'être responsable de la région de l'Outaouais. 

C'est le ministre du Travail Jean Boulet, qui est responsable de la région de la Mauricie et du Nord-du-Québec, qui remplacera M. Lacombe en Abitibi-Témiscamingue. M. Boulet profitera de l'appui du député d'Abitibi-Est, Pierre Dufour, comme adjoint gouvernemental. 

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M. Dufour a affirmé avoir travaillé auparavant avec M. Boulet sur de nombreux dossiers auparavant. La nomination de Jean Boulet est selon lui «un actif pour la région» qui a ses particularités, notamment celui de la foresterie. 

François Legault parle d'un «ajustement au sein du conseil des ministres» dans un communiqué envoyé par son cabinet vers 9h jeudi matin. 

C'est vraisemblablement à la demande de M. Lacombe que le changement s'opère, puisque le premier ministre a indiqué qu'il «pourra se concentrer davantage sur ses autres responsabilités, comme il le souhaitait».

M. Legault affirme que plusieurs enjeux de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie et du Nord-du-Québec sont «similaires», sans préciser dans quelle mesure.

M. Boulet est du même avis : «J'ai déjà la responsabilité de la Mauricie et du Nord-du-Québec, donc il y a des enjeux qui sont similaires, je suis bien heureux, je regarde en avant», a dit M. Boulet aux journalistes jeudi matin.

Quand il a été nommé responsable de l’Abitibi-Témiscamingue après la réélection du gouvernement Legault, en octobre 2022, M. Lacombe avait assuré qu’il donnerait une voix aux citoyens de la région au conseil des ministres malgré une certaine incompréhension du public face à cette assignation.

Il voulait devenir «l’avocat» de l’Abitibi-Témiscamingue, malgré ses nombreux chapeaux.

«Je comprends qu'il peut y avoir de l'incompréhension», avait dit M. Lacombe. «J'ai vraiment l'intention de remplir (mon mandat), non pas en me substituant ou en me prenant pour l'expert de l'Abitibi-Témiscamingue, mais en travaillant avec mes collègues qui sont là et que j'estime beaucoup».

Du côté du Parti québécois (PQ), on se questionne sur «l'estime» que porte François Legault à cette région, au vu de la nouvelle du jour.

«Pour une deuxième fois, le premier ministre ignore les trois députés de la CAQ (Coalition avenir Québec, NDLR) en Abitibi-Témiscamingue», a lancé le député péquiste Pasacal Bérubé lors d’un point de presse matinal à l’Assemblée nationale. «Je ne sais pas pourquoi cette région ne pourrait pas avoir un ministre responsable de cette région qui est déjà sur ce territoire [...] Je ne sais pas ce que ça dit sur l’estime qu’il porte à cette région.»

«La CAQ dit: "on est le parti des régions". Lâchez-moi avec les régions», a renchéri M. Bérubé. 

Le gouvernement caquiste a trois élus dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue: Daniel Bernard à Rouyn-Noranda, Suzanne Blais en Abitibi-Ouest et M. Dufour en Abitibi-Est.

Interrogée sur ce changement, Mme Blais a commencé par féliciter Jean Boulet, avant de révéler qu'elle ignorait qu'il allait y avoir «transfert de tâche». «Je viens d'apprendre la nouvelle», a-t-elle admis.

Le député Daniel Bernard a tenu à souligner que c'était le travail des députés de représenter leur région.

«C'est pas le ministre régional qui fait le travail dans le comté. Le ministre régional est là en appui. Mathieu Lacombe a toujours été là pour me donner un coup de main dans mes dossiers», a-t-il soutenu, se disant optimiste sur l'arrivée de Jean Boulet.

«Mes collègues ministres sont super bons et n'importe quel, ça va me faire plaisir de travailler avec lui», a-t-il ajouté avant de s'éclipser.

Avec de l'information de Simon Bourassa et de Samuel Deschênes Noovo Info et de La Presse canadienne, ainsi que la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.