Début du contenu principal.
Hydro-Québec enregistre un bénéfice net en baisse pour le premier semestre
La diminution des ventes d'électricité à l'extérieur de la province au cours des six premiers mois de 2024 a porté un coup au bénéfice net d'Hydro-Québec.
La diminution des exportations au cours des six premiers mois de 2024 a porté un coup au bénéfice net d'Hydro-Québec, qui s'est chiffré à 1,84 milliard $ pour cette période contre 2,68 milliards $ à pareille date l'an dernier.
Le vice-président exécutif – Stratégie et finances à la société d'État, Maxime Aucoin, a indiqué que les résultats financiers, dévoilés vendredi, étaient en ligne avec les prévisions de l'organisation.
Une très faible hydraulicité enregistrée en 2023 a amené Hydro-Québec à adopter une gestion prudente de ses stocks énergétiques, ce qui a entraîné un ralentissement pour les ventes d'électricité hors Québec, a-t-il expliqué en conférence de presse.
Au cours du premier semestre de 2024, les conditions d'hydraulicité se sont rapprochées des normales historiques. Cependant, depuis le 30 juin, la tendance est à la baisse alors que peu de précipitations sont tombées dans le nord de la province, notamment à la Baie-James.
«L'hydraulicité, j'apprends que c'est un peu comme les marchés boursiers. C'est très difficile à prédire à court terme. Donc pour moi, ça valide notre stratégie d'avoir une gestion prudente face à tout ça et de bien gérer nos stocks énergétiques», a-t-il affirmé, précisant que cette situation n'avait pas d'impact sur la distribution aux clients.
Durant la première moitié de 2024, le volume des exportations a diminué de 50 % et le prix moyen a reculé par rapport à 2023. Les revenus des ventes ont ainsi chuté à 707 millions $ au premier semestre, contre 1,62 milliard $ à la même période l'an dernier.
La société d'État souligne qu'en 2023 «les prix moyens obtenus sur les marchés d’exportation avaient atteint des niveaux sans précédent».
Sur le marché québécois, les ventes ont toutefois été en hausse, bien que l'hiver 2023-2024 ait été marqué par des températures plus douces que la saison hivernale précédente.
«Ce fut l'hiver le plus doux des dix dernières années. L'effet température a fait qu'on a vendu près de deux térawattheures de moins que l'année d'avant», a noté M. Aucoin.
Toutefois, cette situation a été compensée par une hausse de la demande résidentielle et commerciale. L'indexation tarifaire au 1er avril et une augmentation du prix lié aux contrats avec les alumineries ont aussi contribué à la croissance des revenus au Québec. Ceux-ci se sont élevés à 7,35 milliards $.
Durée des pannes en baisse
Dans la présentation de ses résultats financiers, le producteur et distributeur d'énergie a également relevé une plus grande rapidité pour résoudre les pannes.
Le nombre moyen de minutes de pannes par client a connu une baisse de 65 % par rapport aux sept premiers mois de 2023, passant de 898 à 318 minutes en 2024.
À voir aussi : Fitzgibbon revient sur «la plus grande réforme depuis la nationalisation de l’électricité»
M. Aucoin a reconnu que 2023 a été une année comptant beaucoup plus de pannes. Mais la durée a tout de même été réduite d'environ 30 % jusqu'à maintenant en 2024 en comparaison à la moyenne des cinq dernières années, a-t-il dit.
«Les minutes de pannes par client, c'est deux effets: le nombre de pannes qu'on a et si les pannes durent longtemps ou pas. Des deux côtés, on a vu une amélioration», s'est réjoui M. Aucoin.
Selon lui, ceci est le résultat des stratégies mises en place chez Hydro-Québec pour être plus proactif avant l'arrivée d'une tempête afin de mieux déployer les équipes au moment de rétablir le courant.