Moins de Québécois qu'anticipé: l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) a revu à la baisse la croissance démographique de la province estimant désormais qu'elle pourrait se stabiliser à 9,2 millions de personnes d'ici 2051.
Plus près de nous et en raison de la réduction prévue de l'immigration temporaire au cours des prochaines années, on devrait assister à une baisse populationnelle de 80 000 personnes d'ici 2030.
«On envisage désormais un peu moins de naissances et de flux migratoires internationaux, ce qui engendre une révision à la baisse de la population projetée l'an dernier, particulièrement aux plus jeunes âges», précise la communication de l'ISQ.
Québec pointe vers le haut, Montréal vers le bas
Selon les plus récentes données, c'est la région de la Capitale-Nationale où le boum démographique pourrait être le plus important dans le futur.
Malgré la révision à la baisse de toutes les régions québécoises, celle de la région administrative de la Capitale-Nationale se démarque avec une croissance projetée entre 2021 et 2051, soit de + 21 %. C'est la région de Chaudière-Appalaches qui se hisse au deuxième rang avec une croissance évaluée à 17%.
«Les résultats de ces deux régions sont influencés par l’évolution projetée pour la grande région métropolitaine (RMR) de Québec qui affiche, avec celle de Drummondville, la plus forte croissance projetée, tous types de régions confondus, soit de + 23 %», explique l'ISQ.
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Pour Montréal, le scénario diffère, si bien que l'on anticipe une probable croissance négative pour la même période. «Elle joint les rangs des régions qui se dirigent vers une décroissance entre 2021 et 2051, avec – 4,5 %. En ce qui concerne la RMR de Montréal, la croissance projetée est faiblement positive, soit de + 2,6 %», projette-t-on.
C’est donc dire que d’ici 2030, ces deux territoires pourraient être le théâtre d’une baisse de population, respectivement de -9,2% et -3,3%.
C’est encore la question de l’immigration temporaire qui explique en grande partie les diminutions attendues.

Les besoins en logement toujours aussi important
L'ISQ rappelle que les scénarios de baisse de la population n'engendreront pas une baisse proportionnelle dans les besoins de se loger.
«Alors que dans le nouveau scénario de référence on annonce une diminution de la population pour l’ensemble du Québec de – 0,9 % entre 2025 et 2030, on y projette au contraire une hausse de + 0,8 % des besoins en logement liés à la démographie pour la même période», souligne le rapport.
Un résultat qui s’explique principalement par l’évolution normale de la population et leurs besoins en logement selon l’âge. On anticipe entre autres plus de besoins pour les populations aînées, «particulièrement du côté des personnes en logement collectif.»

