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La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé dimanche que le Canada enverra pour 25 millions de dollars supplémentaires en équipement à l'Ukraine.
Le gouvernement fédéral a annoncé dimanche qu'il acheminera pour 25 millions $ d'équipements de protection de combats à l'Ukraine.
«Et qu'il soit bien clair que nous allons en envoyer plus encore», a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, en conférence de presse.
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Mme Joly a indiqué que le gouvernement ukrainien a demandé l'aide du Canada pour des équipements comme des masques à gaz, des lunettes de nuit et des casques de combat afin de protéger ses soldats.
Elle a mentionné avoir travaillé avec son homologue polonais pour prévoir des routes de transports jusqu'à la frontière ukrainienne permettant aux équipements non létaux d'arriver à destination le plus tôt possible.
La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a spécifié qu'ils seront d'abord transportés en Europe par l'entremise des avions Hercule de l'armée canadienne. La première expédition est prévue lundi.
Le Canada a précédemment envoyé des armes en Ukraine, des livraisons acheminées avec succès, a affirmé Mme Anand.
Concernant le déploiement de militaires canadiens en Ukraine, la ministre de la Défense nationale a maintenu qu'il n'y a pas sur la table une mission de combat, pour l'instant.
Le Canada participe toutefois aux efforts de dissuasion de l'OTAN face à la Russie en augmentant la présence de ses troupes dans l'est de l'Europe. Le personnel militaire qui était en Ukraine, maintenant en Pologne, se prépare aussi à apporter une aide humanitaire quand ce sera nécessaire, a-t-elle précisé.
Par ailleurs, Mme Anand a qualifié de «hautement irresponsable» la décision du président Vladimir Poutine de placer les forces nucléaires russes en état d'alerte.
La ministre Joly s'est dite aussi inquiète de voir aucun cessez-le-feu ni retrait des troupes de la Russie à la frontière de l'Ukraine alors que des pourparlers doivent s'amorcer entre des représentants russes et ukrainiens.
Mme Joly a d'autre part invité les Canadiens ayant des proches en Russie à les informer de ce qui se passe sur le terrain en Ukraine afin de contourner la propagande que subit la population russe.
«Envoyez-leur des photos, des vidéos de ce que nous voyons à travers les médias sociaux. Le régime russe a une machine de propagande puissante, cette machine répand des faussetés et des mensonges à propos de la motivation de l'invasion», a-t-elle lancé.
Sur son territoire, le gouvernement Trudeau planche à contrer la désinformation du réseau Russia Today présent dans le système de radiodiffusion au Canada.
«Nous explorons toutes les options», avait déclaré samedi le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, sur un Twitter.
La ministre Anand a pour sa part assuré que le Canada avait les outils pour protéger son environnement informatique face à d'éventuelles cyberattaques.
Plus tôt dimanche, le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra a aussi annoncé que l'espace aérien du Canada était fermé aux avions russes.
La mesure est en vigueur dès maintenant.
«Le Canada tout entier ressent la même indignation devant l’agression du président Poutine contre l’Ukraine. En réponse à cela, nous avons fermé l’espace aérien canadien aux aéronefs détenus ou exploités par des intérêts russes, a déclaré M. Alghabra, par voie de communiqué. Le gouvernement du Canada condamne les actions agressives de la Russie et continuera de prendre des mesures pour rester solidaire de l’Ukraine.»
Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque ont suspendu le permis d'exploitant d'Aeroflot.
Par mesure de représailles, la Russie a interdit les vols commerciaux en provenance de ces pays.
La principale compagnie aérienne russe, Aeroflot, n'a pas de vol direct avec le Canada. Toutefois, elle utilise l'espace aérien canadien pour de nombreux vols en direction des États-Unis et d'au-delà. Selon des experts, cette interdiction pourrait lui nuire grandement.
Cette décision s'ajoute aux nombreuses sanctions imposées à la Russie depuis qu'elle a attaqué l'Ukraine, jeudi. Ces mesures ont aussi touché personnellement le président russe Vladimir Poutine, plusieurs dizaines de politiciens, d'oligarques et des entreprises.
Samedi, le premier ministre Justin Trudeau, le président américain Joe Biden et plusieurs autres dirigeants européens ont indiqué que les pays alliés se préparaient à exclure plusieurs banques russes du système financier international. Le Japon a annoncé son intention de suivre le mouvement.
Ils veulent aussi imposer des mesures restrictives à la Banque centrale russe afin de l'empêcher de déployer ses réserves internationales d'une manière susceptible d'amoindrir l'effet de ces sanctions.
«Alors que les forces russes déchaînent leurs assauts sur Kiev et d'autres villes ukrainiennes, nous sommes résolus à continuer d'en faire payer le prix fort à la Russie, afin de l'isoler davantage encore du système financier international et de nos économies», ont déclaré les leaders.