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La municipalité de Lytton, en Colombie-Britannique, qui « a établi un nouveau record canadien de température maximale de 49,6 degrés Celsius ».
Vagues de chaleur, sècheresse et incendies de forêt ont contribué à faire de 2021 une année aux multiples records, alors que les impacts de la crise climatique se font de plus en plus sentir, selon le bilan d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), présenté jeudi.
« Jamais en 26 ans, soit le nombre d'années qu'Environnement et Changement climatique Canada a publié un palmarès des 10 évènements météo les plus marquants de l'année, n'y a-t-il eu une année comparable à celle-ci, où les Canadiens ont enduré un tel flux de phénomènes météorologiques extrêmes », a annoncé d'emblée la spécialiste en sciences physiques Chantal McCartin, en conférence de presse virtuelle.
À la première place du classement trônent les multiples records de température enregistrés au pays, alors que « la chaleur accablante a battu plus de 1000 records de température quotidiens en 11 jours ». Notamment, la municipalité de Lytton, en Colombie-Britannique, « a établi un nouveau record canadien de température maximale de 49,6 degrés Celsius », juste avant d'être réduite en cendres.
En plus de cela, « la sécheresse de cette année est l'une des pires de l'histoire, à cause de son étendue, de sa gravité et de sa persistance », a ajouté Mme McCartin. La situation a été « dévastatrice pour les agriculteurs » et en fin de compte, « tous les Canadiens ont ressenti les effets de la sécheresse avec la hausse de prix des aliments ».
La saison des feux de forêt était pour sa part « hâtive, active et incessante », a-t-elle indiqué, alors que « le nombre d'incendies a augmenté de 2500 par rapport à 2020 ». La Colombie-Britannique a subi à elle seule 1522 incendies.
De manière générale, « l'été 2021 s'est classé au cinquième rang des saisons les plus chaudes des 74 dernières années », avec pas moins de quatre vagues de chaleur.
« On peut s'attendre dans le futur à des années similaires, a prévenu Mme McCartin. Ça ne serait pas une grande surprise d'avoir des évènements aussi catastrophiques et un palmarès aussi chargé. »
Du côté des phénomènes liés à la chaleur, Mme McCartin note qu'« on peut effectivement observer une tendance, ils deviennent de plus en plus dévastateurs, affectent des régions plus vastes, ont des durées plus longues ». Après tout, « la chaleur, c'est là où les changements climatiques viennent jouer ».
Les autres évènements du palmarès, eux, n'ont pas de lien confirmé avec le réchauffement climatique, bien que ce ne soit pas impossible.
La Colombie-Britannique a été frappée en novembre par « le déluge des déluges soit probablement la catastrophe météorologique la plus destructrice et la plus coûteuse de l'histoire du Canada », selon Mme McCartin. Cet événement, classé au deuxième rang du palmarès de l'année, a causé six morts et forcé l'évacuation de 15 000 personnes.
Quand « l'équivalent de presque un mois de pluie s'est déversé sur la région en une fin de semaine (...), des coulées de boue et de débris ont submergé les principales autoroutes dans les deux directions, détruit des ponts », a-t-elle expliqué.
Au Québec, l'un des évènements le plus frappants et inhabituels reste la tornade qui s'est formée à Mascouche en juin. Mme McCartin a rappelé que, « tristement, la tornade a été à la fois mortelle et destructrice », alors qu'un homme y a perdu la vie, et qu'« entre 75 et 100 maisons ont subi des dommages importants ».
Parmi les autres phénomènes qui font partie de la liste, on compte l'ouragan Larry, qui a frappé Terre-Neuve, une pluie de grêle « de la taille de balles de golf » à Calgary et la vague de froid de février.