Dès le 1er juin, des millions de Canadiens âgés de 18 à 64 ans auront accès à des soins dentaires partiellement couverts par le gouvernement fédéral. Grâce à l’élargissement du Régime canadien de soins dentaires (RCSD), plusieurs adultes sans assurance pourront enfin recevoir des soins de base sans débourser des centaines de dollars chez le dentiste.
«C’est probablement, dans les 100 dernières années, le programme qui va avoir l’impact le plus notable sur l’accès aux soins pour la population canadienne», affirme Dre Liliane Malczewski, présidente de l’Ordre des dentistes du Québec.
Qui peut s’inscrire?
Pour être admissible, il faut :
- Ne pas avoir d’assurance dentaire (ni offerte par un employeur, ni via un régime privé ou étudiant)
- Avoir un revenu familial net inférieur à 90 000 $
- Avoir produit sa déclaration de revenus 2024
- Être citoyen ou résident canadien aux fins d’impôts
Depuis le 15 mai, les personnes âgées de 18 à 34 ans peuvent déjà faire une demande. Pour les 35 à 54 ans, ce sera à partir du 29 mai. Le tout se fait en ligne.
Une fois la demande acceptée, la période de couverture débute officiellement le 1er juin.
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Que couvre le programme?
Une carte sera envoyée par la poste avec la date de début de la couverture au programme. Le Régime canadien de soins dentaires couvre notamment:
- Les examens
- Les nettoyages
- Les plombages
Le régime rembourse une partie des frais, selon le revenu du ménage.
«Est-ce que ce programme-là garantit la gratuité? En fait, la réponse est non», nuance Dre Malczewski. «Est-ce que c’est une excellente couverture et un très bon pas dans la bonne direction? Oui. »
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Elle recommande d’ailleurs aux patients de s’informer d’avance: « Personne ne devrait être surpris par une facture en sortant du cabinet. [...] C’est dans le droit des patients de demander ces questions. »
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Trop de demandes?
Dans certaines régions comme la Côte-Nord ou la Gaspésie, où l’accès aux soins est déjà difficile, l’élargissement du programme pourrait accentuer la pression. « Il y a déjà une pénurie de dentistes », souligne Dre Malczewski, qui s’inquiète de voir les cliniques « déjà un peu en surcharge avec leur clientèle existante » devoir absorber une nouvelle vague de patients.

