Société

Décès d’un déneigeur de toits: les conclusions de la CNESST

Le décès d’un déneigeur, survenu à Témiscouata-sur-le-Lac, est lié à une méthode de travail déficiente.

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Une enseigne de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), photographiée le 22 février 2024. Une enseigne de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), photographiée le 22 février 2024. (Ryan Remiorz/La Presse canadienne)

Le décès d’un déneigeur, survenu à Témiscouata-sur-le-Lac, est lié à une méthode de travail déficiente. De plus, l’employeur n’a pas bien géré la santé et la sécurité au travail quant aux risques de chute lors de travaux en hauteur, conclut la CNESST.

Dans un rapport publié lundi, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) relate que le travailleur de l’entreprise WM Déneigement est décédé le 28 mars dernier, à la suite d’une chute de 3,96 mètres depuis une échelle placée à bord d’un camion de style pick-up.

Il effectuait le déneigement de toits de remorques de camion. Pour ce faire, il montait sur une échelle coulissante, placée à bord d’un camion pick-up.

Sa chute est survenue alors que le camion pick-up s’est déplacé, après qu’il eut procédé au déneigement d’un toit de remorque. Le travailleur était placé dans la partie supérieure de l’échelle coulissante, dans le camion en mouvement. Il a donc glissé ou perdu l’équilibre et est tombé au sol.

Les inspecteurs de la CNESST concluent à une méthode de travail déficiente, parce qu’elle amène le travailleur à demeurer dans la partie supérieure de l’échelle, alors que le camion est en mouvement, ce qui expose le travailleur à un risque de chute.

«La méthode de travail appliquée par l’employeur prévoit que le travailleur demeure dans l’échelle durant le déplacement, tout en utilisant un système individuel d’arrêt de chute», écrivent les inspecteurs de la CNESST dans leur rapport.

«Dans les faits, l’ensemble des activités ou manoeuvres en hauteur fait lors de la journée de travail expose le travailleur à un danger de chute lors des opérations. À plusieurs reprises, aucun dispositif de protection contre les chutes ou d’arrêt de chutes n’est utilisé pour faire le déneigement des remorques, ainsi que lors de certains déplacements de la camionnette avec le travailleur dans l’échelle. La pratique est jugée dangereuse et l’application de la méthode prévue par l’employeur n’aurait sans doute pas empêché la chute du travailleur», ajoutent les inspecteurs.

«Le travailleur était exposé à une chute à de multiples reprises lors de la journée de travail. La Loi sur la santé et la sécurité du travail oblige l’employeur à faire de la supervision afin de s’assurer que le travailleur suive les directives et les procédures de travail. Ainsi, l’obligation de supervision prévue à la Loi sur la santé et la sécurité du travail n’a pas été remplie», conclut ensuite la CNESST.

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste