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Au-delà des nombreux noms qui circuleront dans les prochains jours, la nomination du Conseil est également une occasion importante d’incarner le message et les orientations du gouvernement. Parlons-en.
Selon les informations qui circulent actuellement, le premier ministre nommera son prochain conseil des ministres la semaine du 17 octobre prochain. Un exercice toujours périlleux, mais encore plus lorsque 90 députés sont dans les blocs de départ et qu’au final, il y aura probablement une bonne soixantaine de déçu.
Au-delà des nombreux noms qui circuleront dans les prochains jours, la nomination du Conseil est également une occasion importante d’incarner le message et les orientations du gouvernement. Parlons-en.
C’est la première décision importante pour monsieur Legault. La dernière législature s’est conclue avec 26 ministres en poste. Le premier ministre pourrait bien entendu en profiter pour en ajouter, mais dans une période marquée par l’inflation, ce geste serait probablement critiqué.
Pour moi, c’est une des meilleures nouvelles de cette élection. Avec 46 % de femmes élues, notre parlement n’aura jamais été aussi proche de la parité. Du côté du parti au pouvoir, 41 femmes ont été élues, ce qui permet à monsieur Legault d’avoir le choix pour s’assurer que son nouveau conseil des ministres soit paritaire.
Rappelons qu’il l’était lors de la nomination initiale en 2018, mais des remplacements, notamment celui de Mme Chassé 3 mois après l’élection et de Sylvie D’Amours en 2020, avaient défait cet équilibre. Maintenant, au-delà de la parité numérique, on surveillera certainement la parité « d’influence » en s’assurant que les femmes nommées au Conseil des ministres le soient dans des ministères importants comme l’éducation, ceux rattachés à la santé ou ceux à vocation économique.
C’est un des autres éléments essentiels lorsque l’on fait le choix d’un conseil. Monsieur Legault a fait élire des gens dans toutes les régions du Québec. Cela lui permettra donc d’avoir des ministres régionaux élus dans ces mêmes régions. C’est ainsi la meilleure façon d’incarner la représentativité des gens partout au Québec et de se positionner comme le seul parti réellement national. De plus, les citoyennes, les citoyens et les acteurs des 17 régions administratives du Québec seront assurés d’avoir un ministre qui comprend et connaît leur réalité.
Depuis son élection, monsieur Legault a retrouvé un discours beaucoup plus inclusif sur la question de l’immigration. Cependant, l’élection aura laissé des traces et le ou la prochain ministre de l’Immigration aura la lourde et complexe tâche de rétablir les ponts et d’entamer une discussion sur le sujet en évitant le ton et les faux pas qui ont eu lieu pendant la campagne. Pour incarner le ton du premier ministre, il faudra nommer une personne de consensus, capable de rallier et d’obtenir la confiance des gens sur le sujet. Il faudra aussi que la personne nommée soit à l’aise de tenter l’obtention de plus de pouvoirs en la matière.
Les Québécoises et les Québécois issus de la diversité surveilleront également la présence de ministres issus de communautés culturelles. Ils ne seront pas nécessairement à l’immigration, mais leur présence permettra de faire un pas important dans la construction du nouveau ton promis lors de la soirée électorale.
La deuxième meilleure nouvelle depuis lundi est l’élection de Kateri Champagne Jourdain. Elle est la première femme autochtone à faire son entrée au Salon Bleu. Cette élection est très symbolique et une nomination de madame Champagne Jourdain au Conseil des ministres viendrait incarner le rapprochement entre le gouvernement et les communautés autochtones.
Les Québécoises et les Québécois issus de la diversité surveilleront également la présence de ministres issus de communautés culturelles. Ils ne seront pas nécessairement à l’immigration, mais leur présence permettra de faire un pas important dans la construction du nouveau ton promis lors de la soirée électorale. Du côté des nations autochtones, le même espoir d
Finalement, une nomination qui devra incarner le désir de collaboration avec les oppositions que le premier ministre a exprimé après la campagne est celle du Leader du gouvernement. Étant celui qui gère la période de questions et qui intervient le plus régulièrement lors de celle-ci, son ton est toujours représentatif du niveau de collaboration réelle que le gouvernement désire avoir avec les autres partis. La personne que le premier ministre choisira devra donc posséder des qualités importantes de négociateur et un ton posé pour que les partis puissent s’entendre.
Bien entendu, les autres nominations sont importantes également, Le Whip du gouvernement, par exemple, ou le président du Caucus auront un rôle de gestion interne extrêmement important pour garder la cohésion et la solidarité entre les députés.
Monsieur Legault a beau avoir l’embarras du choix, former un conseil des ministres n’est jamais une tâche facile notamment parce qu’il est analysé en détail. Après 2 ans de pandémie et des remaniements à la pièce, les nouveaux visages sont nécessaires pour que les discours ne restent pas que des mots.