Début du contenu principal.
Ce matin, Véronique Hivon, députée de Joliette depuis 2008 et représentante du Parti Québécois, a annoncé son départ de la vie politique à l’automne prochain.
Après 14 ans de service public, les éloges sont nombreuses et surtout unanimes, ce qui est plutôt rare dans l'univers politique d’aujourd’hui. Cela m’a amené à me poser la question. Qu’est-ce qui fait que Mme Hivon fasse une telle unanimité ?
La première chose qui vient à l’esprit des gens lorsque l’on aborde la carrière politique de Véronique Hivon est la commission Mourir dans la dignité. En effet, cette commission, que madame Hivon réclamait dès 2009. a abouti en 2014 avec l’adoption d’un projet de loi transpartisan qui permettait aux Québécois d’avoir accès à l’aide médicale à mourir.
Si cette commission a autant marqué les esprits, c’est, entre autres, à cause de l’esprit de collaboration entre tous les élus, quels que soient leurs partis politiques. Cet esprit est à l’image de l’opinion que tous les élus ont de Mme Hivon. Une femme respectueuse de ses collègues et de l’institution, une politicienne pugnace, mais juste et surtout une collègue humaine, à l’écoute et qui était toujours prête à collaborer avec les élus pour obtenir des résultats au bénéfice des Québécoises et des Québécois.
À lire également : Véronique Hivon quitte la politique
D’ailleurs, elle l’a démontré encore récemment dans sa lutte contre les violences sexuelles. En compagnie de ses collègues Isabelle Charest, de la Coalition avenir Québec (CAQ), d’Isabelle Melançon, du Parti libéral du Québec (PLQ) et de Christine Labrie, de Québec solidaire (QS), elle a œuvré activement pour faire adopter à l’unanimité un projet de loi qui a mené à la création d'un tribunal spécialisé pour les crimes sexuels.
Un des exploits de Mme Hivon est d’avoir fait tout ce travail et obtenu ces résultats à partir des bancs d’opposition pendant douze des quatorze ans durant lesquels elle a siégé à l’Assemblée nationale. Cette capacité à changer les choses est représentative de son influence puisqu’elle devait, pour obtenir des changements, sensibiliser ses collègues et obtenir des actions de leur part. Cela n’est possible que lorsque le respect est mutuel et profond entre des élus de différents partis. C’est le cas de Véronique Hivon avec tous ses collègues et même s’il y’en a d’autres, elle est le plus fort symbole de collégialité de l’Assemblée actuelle.
Madame Hivon, merci pour les changements de société profonds que vous avez pilotés. Merci d’avoir été capable de trouver un équilibre sain entre la partisannerie, la critique constructive, la collaboration et le bien des Québécoises et des Québécois.
La politique gagne à avoir plus de gens comme vous sur les bancs de nos parlements.
Vous avez indiqué avoir un besoin « » d’exister en dehors de la politique ». Espérons que vous ayez laissé votre recette à celles et ceux qui se succéderont après vous, car votre esprit de collaboration et votre amour du service public a besoin d’exister et de se multiplier dans nos institutions.