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La question se pose: que faire pour résoudre cette situation et faire face à cette hausse de violence sur l’île de Montréal?
Deux meurtres en plein jour à Montréal, et ce, à une demi-heure d’intervalle…
Bien qu’il s’agisse d’une situation inhabituelle, a rassuré le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les deux victimes atteintes par balle mardi peuvent inquiéter une partie de la population du Grand-Montréal.
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Aux yeux du superviseur retraité du SPVM Stéphane Wall, il est impossible de résoudre le tout à court terme.
«Il y a une panoplie de moyens qui doivent être pris pour essayer de faire parler le milieu: essayer de peut-être réussir à trouver d’où vient la commandite de ces deux attentats-là, car probablement qu’on assiste à des règlements de compte dans le milieu du crime organisé», a expliqué l’ex-superviseur spécialisé en usage de la force sur les ondes de Noovo Le Fil 17, mardi.
Selon M. Stéphane Wall, cette hausse de violence à Montréal pourrait signifier qu’on assiste à une «autre guerre au niveau du crime organisé».
Alors que les règlements de compte avaient tendance à se faire le soir et dans une plus grande discrétion, les suspects semblent de plus en plus à l’aise de commettre des meurtres en plein jour, et ce, devant plusieurs témoins.
«Lorsque les contrats sont donnés au niveau du crime organisé, il y a des gens plus expérimentés, ils vont suivre leur cible et vont agir avec un peu plus de précautions, mais il y en a que ce n’est pas important pour eux», a ajouté M. Wall.
D’un autre côté, l’ex-superviseur s’est tout de même réjoui que les deux meurtres n’aient pas causé de victime collatérale.
Malgré le fait qu’il n’existe pas de solution à court terme, M. Wall estime que les élus doivent davantage supporter les patrouilleurs.
«On est en période estivale, on manque de patrouilleurs à cause des vacances. Mais au-delà de ça, les patrouilleurs ne se sentent pas supportés par leur patron, qui est au niveau de l’Hôtel de Ville», a-t-il déploré.
«Il faut un support inconditionnel aux patrouilleurs, de dire aux policiers d’intercepter, d’interpeler tous les véhicules qui pourraient être reliés soit aux gangs de rue, soit au crime organisé et d’arrêter de donner de l’importance aux amalgames de profilage.»
En conclusion, M. Wall croit qu’il faut davantage faire de dépistage en bas âge et faire de la prévention chez les jeunes.
«Mais ça, ça va être à moyen-long terme que les investissements vont peut-être payer.»