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ANALYSE | «Ils rendent le transport plus facile. Ce n’est pas mauvais en soi, mais c’est simplement la façon dont ils se sont imposés».
L’entreprise de technologie se retrouve encore une fois dans l’eau chaude. Une enquête menée par le quotidien britannique The Guardian a révélé plusieurs réalités scandaleuses, notamment des instances d’espionnage, du harcèlement, des renvois abusifs, des dossiers cachés afin d’éviter des poursuites et de l'évasion fiscale.
C’est un ancien haut dirigeant de l’entreprise américaine qui a décidé de tout dévoiler sur ces pratiques aux journalistes d’enquête. Le collaborateur de Noovo Info, Yves Boisvert, n’est pas surpris de cette situation.
«On l’a vu au ralenti de nos propres yeux ici même au Québec», a soutenu M. Boisvert en entrevue avec l’animateur Michel Bherer au bulletin Noovo Le Fil 17.
«Ils se sont attaqués à plusieurs marchés règlementés, dans plusieurs endroits où tu ne peux pas t’improviser chauffeur de taxi», a poursuivi le collaborateur. Autrement dit, Uber possède un historique marqué de tricheries et d’intimidations juridiques afin de s’installer un peu partout sur la planète.
La tromperie ne s’arrête pas seulement à vouloir s’installer dans des régimes règlementaires. Des saisies au bureau d’Uber à Montréal ont démontré un système d’évitement fiscal. À l’époque, les dirigeants de l’entreprise situés en Californie ont tenté de faire effacer le contenu de ses ordinateurs au Québec afin de cacher ce stratagème, a raconté M. Boisvert.
«Ça, c’était dans les décisions des tribunaux, donc je ne suis absolument pas surpris», a-t-il exprimé.
Au fil des années, Uber a mis énormément de pression sur les gouvernements afin que la plateforme soit juridiquement acceptée, notamment en France où Emmanuel Macron a été séduit par la nouvelle technologie.
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«Ils rendent le transport plus facile. Ce n’est pas mauvais en soi, mais c’est simplement la façon dont ils se sont imposés», a expliqué le collaborateur.
Les nouveaux dirigeants de l’entreprise ne comptent pas offrir des excuses pour les erreurs du passé. Ils soutiennent que ces pratiques sont de l’histoire ancienne.