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Si la création de l'agence Santé Québec par la CAQ se concrétise, elle présentera son lot de défis. Le Dr Alain Vadeboncoeur parle de possibles grands changements.
La Coalition Avenir Québec (CAQ) créera l’agence Santé Québec si elle est reconduite au pouvoir au terme de l’élection provinciale du 3 octobre 2022.
Cette nouvelle agence, «décentralisée» et distanciée de la bureaucratie, aurait le mandat de coordonner les opérations du système de santé alors que le MSSS se concentrera sur son rôle de planification, d’orientation, de mesure de la performance et du budget du réseau.
Étienne Fortin-Gauthier a analysé le plan de la CAQ mercredi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue. L'entrevue complète est présenté dans la vidéo ci-haut.
D’entrée de jeu, le Dr Vadeboncoeur estime qu’il s’agit d’un grand changement.
«C’est peut-être un peu loin des gens, mais c’est énorme, en fait c’est gros pour moi. On parle quand même de diviser le ministère (de la Santé) en deux. C’est un gros changement au point de vue du ministère, pas sur le terrain, mais au point de vue d’en haut», exprime-t-il.
Le Dr Alain de Vadeboncoeur est d’ailleurs surpris par cette promesse de la Coalition Avenir Québec.
«Pour un ministre, c’est quand même quelque chose, c’est une distance qu’il prend avec le plus gros budget du Québec dans les ministères. Je n’ai pas connu un ministre de la Santé qui n’aimait pas ça aller voir ce qui se passe dans les hôpitaux, appeler le PDG pour une affaire, ça arrive tout le temps. S’éloigner de cette gestion quotidienne, c’est particulier. Je ne m’attendais pas à ça», explique Dr Alain Vadeboncoeur.
Concernant la nouvelle structure proposée par la CAQ – qui semble complexe au premier regard – le Dr Vadeboncoeur croit qu’elle pourrait au fond simplifier certaines choses.
«Imagine qu’il y aurait un changement de gouvernement. Souvent, dans ces cas-là, le ministère de la Santé arrête plus ou moins de fonctionner. Dans le plan de la CAQ, il y a une continuité qui peut se faire. Une certaine simplification, du moins c’est présenté comme ça. Ce sont des structures d’ailleurs qui existent ailleurs, dans d’autres pays», affirme le Dr Vadeboncoeur.
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Évidemment, la création d’une nouvelle structure n’est pas sans risque.
«On veut simplifier, mais parfois c’est plus compliqué. Est-ce que les orientations vont être claires? On va voir. C’est à l’usage que ça va nous le dire», est d’avis le Dr Alain Vadeboncoeur.
À savoir si le nouveau plan santé de la CAQ mènera à l’objectif d’offrir de meilleurs soins de santé à la population québécoise, le Dr Vadeboncoeur est prudent.
«Si c’est bien fait, si ce sont les bonnes personnes qui sont en place… C’est certain qu’il y a toute une gestion des opérations qui peut être améliorée. Souvent, les opérations sont un peu diffuses dans tout le ministère. Là, on dit qu’il y a des gens qui vont opérer et des gens qui vont réfléchir aux orientations. C’est à suivre», croit le Dr Alain Vadeboncoeur.
Les électeurs québécois pourront également suivre les plans des autres formations politiques en vue des élections générales du 3 octobre 2022.
À voir également : Le compte-rendu du journaliste Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil Québec.