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«Que de rebondissements sur la scène politique!»
Que de rebondissements sur la scène politique ! Démission de Pierre Fitzgibbon et ajustement ministériel, fin de l’entente entre le PLC et le NPD. Avant même la rentrée parlementaire, nous avons l’impression d’avoir eu une explosion d’événements politiques majeurs.
Mais maintenant, à quoi pouvons-nous nous attendre d’ici Noël ? À Québec, le gouvernement Legault entame la deuxième moitié de son mandat. Ce n’est pas vraiment le moment pour entreprendre de très grands chantiers. Parlant de chantier, Christian Dubé continue de déployer sa réforme en santé, lui qui a promis de terminer son mandat dans la foulée de la démission de son collègue.
Christine Fréchette, nouvelle ministre de l’Économie et de l’Énergie, a passé les derniers jours à lire ses épais cahiers de breffage. Les consultations pour le projet de loi 69 réformant l’énergie débutent demain.
Autres projets de loi à surveiller, le projet de loi 61 créant l’agence des transports et le projet de loi 62 visant principalement à diversifier les stratégies d’acquisition des organismes publics. Les deux projets de loi, pilotés respectivement par Geneviève Guilbault et Jonatan Julien, nous font miroiter des meilleures pratiques afin de faire atterrir plus rapidement et à moindre coût les grands projets d’infrastructures, notamment en transports.
Le PLQ a gagné son pari en repoussant la tenue de sa course à la direction et plusieurs candidats d’importance se sont annoncés ou ont fait circuler leur nom. Charles Milliard, Denis Coderre et Marc Bélanger sont sur la ligne de départ. Pablo Rodriguez n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature, alors que le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, s’est quant à lui retiré.
C’est en novembre que nous connaîtrons qui succédera à Émilise Lessard-Therrien, étoile filante qui n’aura fait que quelques mois comme co-porte-parole aux côtés de Gabriel Nadeau-Dubois. Son départ a provoqué des remous que Nadeau-Dubois a su utiliser à son avantage pour faire avancer son agenda plus pragmatique à l’interne. À l’heure actuelle, seule Ruba Ghazal a annoncé sa candidature. Est-ce que l’arrivée d’une acolyte pour GND permettra de donner de l’élan au parti de gauche qui semble stagner depuis plusieurs années ?
Bien que la plupart des observateurs de la politique fédérale ne gagent pas sur les élections cet automne, la fin de l’entente entre le NPD et le PLC ouvre un nouveau chapitre de cette législature. Le NPD votera désormais « à la pièce » et a changé ses messages afin de se détacher de Justin Trudeau. Cette stratégie n’est pas étrangère aux élections partielles et provinciales pour lesquelles le NPD tente de faire bonne figure.
C’est Pierre Poilievre qui a le beau jeu, lui qui trône au sommet des sondages et qui est en bonne position, peu importe si le NPD et le Bloc retirent ou non leur confiance au gouvernement. Si le gouvernement tombe, une victoire conservatrice est fort probable, et si le Bloc et/ou le NPD appuient Trudeau, il pourra continuer de marteler son message : Le Bloc et le NPD maintiennent Justin Trudeau au pouvoir.
Le leadership de Justin Trudeau fera aussi l’objet de moult questionnements dans les prochaines semaines. Chaque libéral qui doute que Trudeau soit son homme pour la prochaine campagne électorale fera les manchettes.
Cette dynamique préélectorale obligera aussi tous les partis à se préparer pour les élections, ce qui devra nécessairement précipiter certaines décisions pour les élus actuels. Est-ce qu’ils et elles se représentent ou non ? Cela nous apportera certainement aussi plusieurs rebondissements au cours de l’automne.