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Production d'électricité: «Il y a urgence d’agir», prévient Normand Mousseau
La Coalition avenir Québec (CAQ) promet de demander à Hydro-Québec d’entamer les études nécessaires pour construire de nouvelles installations de production électrique, incluant des barrages.
Mais les partis d'opposition ne sont pas en accord avec cette proposition. Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois accuse le chef caquiste d'«improviser» et de «pelleter le problème par en avant». Le Parti libéral du Québec ne veut pas construire de nouveaux barrages, contrairement au Parti québécois, qui n'a pas fermé la porte à cette idée.
Selon le professeur de physique et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal, Normand Mousseau, il est «nécessaire» d'augmenter la production d'électricité au Québec, car on pourrait manquer d'électricité à partir de 2030, si on atteint nos objectifs climatiques.
«On a besoin de nouvelles ressources électriques pour répondre à la demande attendue avec la décarbonation, avec l’arrivée des véhicules électriques, l’industrialisation, les bâtiments, etc. Est-ce que ça sera des barrages hydroélectriques? La question est ouverte finalement», a-t-il dit en entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17.
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Il explique que la construction de grands barrages avec de grands réservoirs comme avant ne serait plus d'actualité.
«Les grands barrages construits dans le passé, leur intérêt est le stockage, mais ce sont des milliers de kilomètres inondés. Et ça, c’est très difficile d’imaginer qu’on va accepter de faire ça encore aujourd’hui. Pas techniquement, c’est une question d’acceptabilité sociale. […] Je pense qu’on va faire les études, il faut avoir des idées de différents projets. Au début on va rejeter les éoliennes et on verra par la suite qu’est ce qui sera construit», a-t-il ajouté.
Vers l'énergie verte?
En plus des barrages, la CAQ promet des investissements en énergie éolienne entre autres.
«Les barrages au Québec sont quand même les structures les plus vertes en termes de production d’énergie, par rapport à toutes les autres. Il y a moins d’impact environnemental que des panneaux solaires et les éoliennes par exemples. Par contre, c’est plus cher dans un contexte où on va avoir à construire rapidement. La priorité n’ira probablement pas au barrage, mais vraiment aux éoliennes», a précié M. Mousseau.
Il soutient que les éoliennes produisent de l'électricité avec le vent, ce qui est moins coûteux pour la province.
«On est rendu un peu ailleurs parce que les nouveaux barrages vont être plus au nord et vont être plus loin et plus chers [....] Dans le contexte pour mieux répondre à la demande au Québec, il est évident que les éoliennes sont préférables à des panneaux solaires», a mentionné le professeur de physique.
Voyez l'entrevue complète de M. Mousseau avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.