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Procès pour agression sexuelle: une épreuve pour les victimes
Le procès de l'ex-député péquiste Harold LeBel, qui fait face à un chef d'accusation d'agression sexuelle, s'est poursuivi mardi au palais de justice de Rimouski avec le témoignage de la plaignante.
Le jury a entendu les premiers témoignages, dont celui de la présumée victime.
La directrice générale de Juripop, Maître Sophie Gagnon, est revenue sur l’épreuve que représente ce passage obligé au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron.
«Ça fait partie des obstacles que l’on nous rapporte le plus souvent chez Juripop, à savoir d’être contraint de révéler à des inconnus, soit un juge, des avocats, un événement qui est excessivement intime, qui peut être revictimisant, retraumatisant», a-t-elle indiqué.
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Me Gagnon ajoute que de témoigner devant la personne que l’on dénonce est d’autant plus difficile pour la victime. «C’est un obstacle d’accès à la justice», souligne-t-elle.
Une ordonnance de non-publication qui concerne tout le monde
En début de procès, le juge a rappelé que l’ordonnance de non-publication sur l’identité ne concernait pas que les journalistes. En effet, le public se déplaçant au palais de justice est également touché. Une personne publiant le nom de la victime sur les réseaux sociaux pourrait donc s’exposer à un outrage au tribunal.
Les tribunaux spécialisés
Questionnée au sujet de l’implantation des tribunaux spécialisés en matière de violence sexuelle, Me Gagnon a indiqué qu’il s’agissait d’une avancée majeure.
«Par contre, les difficultés [d’accès à la justice] vont continuer d’exister dans ces tribunaux. La victime va devoir continuer à témoigner et va devoir prêter flanc à un contre-interrogatoire, même à l’intérieur de ces tribunaux», a-t-elle mentionné.
La directrice générale de Juripop explique que l’attrait principal de ces tribunaux spécialisés réside en le fait que les victimes seront accompagnées du début à la fin des procédures.
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.