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La tentative du ministre Lionel Carmant de convaincre les 540 000 Québécois de se faire vacciner n’aura que très peu d’impact sur la pandémie, croit Luc Ferrandez. Il suggère plutôt au gouvernement de s’attaquer rapidement à la troisième dose, qui montre son efficacité pour contrer Omicron.
L’impact de l’annonce du ministre Carmant sera mineur, selon Luc Ferrandez. Aller chercher entre 150 000 et 200 000 personnes de plus sur une population de 8,5 millions de personnes, ce n’est pas suffisant, à son avis, pour changer le statut de la pandémie. «C’est une tentative de ''tendre la main'' pour ceux qui n’ont pas besoin de contraintes, mais juste d’être entraînés à le faire, poussés à le faire», a commenté l'expert politique au bulletin Noovo Le Fil 22, lundi.
Il considère plus pertinent de s’attaquer à la promotion de la troisième dose. «Je pense que oui, parce que dans les hôpitaux, il n’y a personne qui a reçu la troisième dose qui soit aux soins intensifs, si ce ne sont pas des personnes qui ont de la comorbidité.»
Le plan annoncé lundi par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, afin de ramener du personnel dans nos écoles n’est pas réaliste, selon Luc Ferrandez. Il rappelle que 40 % des étudiants en enseignement abandonnent leur formation avant l’obtention du diplôme, et plus particulièrement au moment des stages. À cela, il ajoute un quart des maitres qui abandonnent le navire avant la fin de leur première année de pratique.
«Si on était juste capable de garder ces personnes-là, on n’aurait pas besoin de faire du recrutement, du recrutement, du recrutement. Ce qu’il faut faire, c’est de la rétention.» Selon lui, les enseignants partent en raison des conditions de travail «impossibles» qui leur sont offertes.
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