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«Le portrait sera bien différent que la photo accompagnant cette chronique.»
En fin de semaine, je réfléchissais à la surabondance de sujets possibles pour ma chronique du lundi. Au resto, j’ai toujours du mal à choisir quand il y a trop de choix sur le menu. Alors plutôt que d’analyser les événements qui viennent de se passer sur la scène politique, j’ai finalement décidé de nous projeter vers l’avenir et de tenter de prédire qui prendra part aux débats des chefs en 2026. Le portrait sera bien différent que la photo accompagnant cette chronique.
Nous sommes à la mi-mandat, et un tas de choses peut se passer d’ici 2026 et il serait bien téméraire de tenter de dire maintenant qui formera le prochain gouvernement du Québec. Mais amusons-nous à deviner qui mènera ses troupes durant la campagne.
C’est Gabriel Nadeau-Dubois qui avait pris part aux débats en 2022, succédant ainsi à Manon Massé qui avait mené la charge en 2018. On sait que GND souhaite « normaliser » un peu son parti, mais ce dernier a toujours deux porte-parole, l’un masculin et l’une féminine. La porte-parole féminine sera choisie cet automne et la seule candidate déclarée est Ruba Ghazal. Cette dernière s’est fait poser la question à l’Assemblée nationale il y a quelques jours. Sa réponse ? Trop tôt pour le dire .
Mme Ghazal est une politicienne expérimentée, il n’y a aucune raison de tenir pour acquis que ce sera Nadeau-Dubois qui sera au débat ou qui deviendrait premier ministre du Québec en cas de victoire ! Comme dirait un ancien chef du PQ : C’est qui le vrai chef ?
La course à la direction du PLQ s’en vient à grands pas et les candidats ne manquent pas : Charles Milliard, Denis Coderre, Frédéric Beauchemin, Marc Bélanger et Pablo Rodriguez sont sur la ligne de départ. Il n’est pas impossible qu’un autre nom s’ajoute, celui de Karl Blackburn. On ne sait encore que bien peu de choses sur leurs positionnements ou leurs visions pour leur parti et pour le Québec et il est conséquemment difficile de se risquer sur des prédictions quant à qui débattra avec les autres chefs en 2026.
Il n’est pas rare d’entendre des spéculations sur la succession de François Legault. C’est normal, car la CAQ est un parti largement articulé autour d’un seul homme et la coalition est composée de toutes sortes de gens qui, sans leur chef, ne semblent pas avoir grand-chose en commun. Je crois néanmoins que M. Legault va tenter un troisième mandat. Si c’est l’avenue inverse qui est empruntée, il me semble que nous entendrions d’ores et déjà des échos d’une course à la chefferie caquiste, puisqu’il faudrait laisser le temps à la course d’avoir lieu et au nouveau chef de s’installer avant l’échéance électorale. Mais qui sait…
Le Parti québécois trône en haut des sondages depuis un moment et son petit caucus agile fait des miracles avec des ressources extrêmement limitées. Bien que plusieurs doutent que le PQ ne parvienne à maintenir le momentum pour encore deux ans, force est de constater que Paul St-Pierre Plamondon fait bonne figure et qu’il faudrait une série d’événements inattendus pour qu’il ne soit pas sur le podium lors des débats.
La raison pour laquelle Éric Duhaime a pu participer aux débats des chefs en 2022 a un prénom : Claire. C’est la défection de Claire Samson de la CAQ vers le PCC qui a permis à Duhaime de se faire une place derrière un lutrin. Or, le PCQ n’est pas parvenu à faire élire un seul député lors de la dernière élection. Est-ce qu’un autre député pourrait refaire le coup de se joindre au PCQ d’ici la campagne électorale ? Gageons qu’Éric Duhaime doit faire les beaux yeux à Youri Chassin.