Le dossier de Richard Labonté, un homme de Québec qui a été arrêté en juillet 2023 avec près de 300 000 fichiers de pédopornographie extrême, est tellement choquant que des personnes qui étaient présentes en salle d’audience mercredi ont dû sortir lorsque le procureur décrivait les fichiers.
Certaines des images du disque dur de Labonté impliquent des bébés.
Le travail des policiers dans cette enquête a été particulièrement délicat et selon le collaborateur de Noovo Info et enquêteur retraité à la Sûreté du Québec, Pierre Samson, les policiers qui travaillent en exploitation sexuelle doivent visiter un psychologue régulièrement.
«Ce n'est pas un travail facile. Ce n’est pas tout le monde qui peut visionner ce genre de vidéo, ce genre d'images. Et d'ailleurs, ces enquêteurs-là, deux fois par mois, ils vont à la rencontre d'un psychologue pour discuter, pour verbaliser un peu le travail qu'ils ont pu faire dans les dernières semaines», explique M. Samson.
Il assure également que ces enquêteurs ont été sélectionnés parce qu’ils sont «capable de faire face à la musique».
«Ils ont été choisis. Les directives sont très claires par les corps de police. À la Sûreté du Québec, ils avaient un maximum de deux heures par jour pour trier ce genre d'images là», indique l’enquêteur à la retraite.
Labonté a plaidé coupable de possession de pornographie juvénile devant le juge mercredi. Sans antécédent judiciaire, il a été remis en liberté en attendant la détermination de sa peine prévue en mars prochain.
Pour M. Samson, cette remise en liberté est «inquiétante».
«Je n’aimerais pas avoir des enfants puis que ce soit mon voisin», a-t-il lancé.
À voir dans la vidéo.
