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Depuis plusieurs semaines, la crise des passeports défraie les manchettes. Files à ne plus finir, stress de ne pas pouvoir embarquer dans son avion à temps, le sujet a largement été documenté. Mais quelle est la cause de tous ces bouleversements?
Le vice-président exécutif régional de l’Alliance de la fonction publique du Canada pour le Québec, Yvon Barrière, était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer afin de tenter de répondre à la question.
M. Barrière relève qu’il y a en premier lieu un problème de gestion et de communication au sein de Service Canada. Selon lui, l’agence gouvernementale n’a pas les effectifs nécessaires pour traiter les demandes de passeports.
«Le problème, c’est que le ministère a [tardé à] ramener le personnel de Passeport Canada qui avait été prêté [aux différents programmes lors de la pandémie], malgré les drapeaux rouges que le syndicat avait envoyés à l’automne 2021», estime M. Barrière.
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Le vice-président exécutif régional de l’Alliance de la fonction publique du Canada pour le Québec ajoute que les bureaux de passeport manquent aussi de personnel.
«Les bureaux au complexe Guy-Favreau et dans Ville-Saint-Laurent n’ont que la moitié du personnel qui est disponible actuellement, souligne M. Barrière. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas fait d’embauche depuis peut-être les 20 derniers mois. Les embauches sont récentes et la prochaine formation pour les agents de passeport est le 1er août.»
D’après M. Barrière, la ministre Gould cherche présentement «des faux-fuyants». Selon lui, les employés des bureaux de passeports travaillent extrêmement fort présentement, alors que certains terminent parfois leurs quarts de travail vers 2h30 du matin pour reprendre à 7h le lendemain.
«Il y aurait fallu que la ministre embauche du personnel pas la semaine passée ou il y a deux semaines. Il y aurait fallu qu’elle fasse ça en 2021», martèle-t-il.
M. Barrière souligne que l’Alliance de la fonction publique du Canada pour le Québec propose des pistes de solution depuis la mi-janvier. Parmi celles-ci, il est notamment suggéré de faire appel à d’anciens agents de passeport qu’ils soient aujourd’hui retraités ou qu’ils travaillent maintenant dans d’autres ministères.
«Ça fait des mois qu’on sait qu’il va y avoir une recrudescence des demandes et ils n’ont rien fait. C’est de l’improvisation actuellement et je vous le dis, nos membres font un travail, dans les circonstances, exceptionnel», insiste M. Barrière.
Pour tous les développements sur la crise des passeports, consultez notre dossier.