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L’impasse pour répondre aux tarifs de Trump est «une fracture dans la fédération»

«L’Alberta sera notre talon d’Achille, parce qu’un de nos gros arguments de négociation c’est le pétrole.»

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L’impasse pour répondre aux tarifs de Trump est «une fracture dans la fédération» MTLNI-MELANCON12H-16JAN25_164495

Alors que les premiers ministres des provinces et des territoires tentaient péniblement de s'entendre mercredi sur les représailles qui seraient imposées aux Américains, des premiers ministres d'abord réfractaires ont clairement envisagé l'idée de fermer le robinet aux voisins américains.

Ce texte a été rédigé par l'équipe du pupitre numérique de Noovo Info.

«Il ne faut rien exclure incluant l'énergie, l'électricité», avait déclaré le premier ministre du Québec, François Legault.

La première ministre albertaine, Danielle Smith, qui s'était rendue en Floride dans les derniers jours pour rencontrer le président élu Trump, a quant à elle rejeter l’idée.

Sur X, elle a expliqué que sa province ne veut rien savoir de l'idée que fait circuler Ottawa d'imposer des tarifs sur les exportations d'énergie.

Ce manque de solidarité de Mme Smith «démontre une fracture dans la fédération à l’heure actuelle», estime le collaborateur de Noovo Info et expert en relations publiques Raphaël Melançon.

Lors d’un entretien avec la cheffe d’antenne Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Info 12, M. Melançon a expliqué que le Canada fait face à du jamais vu avec les menaces de Trump et qu’il faut montrer «un front unifié comme Canadien», mais que la première ministre de l’Alberta «joue aux trouble-fêtes».

«L’Alberta sera notre talon d’Achille, parce qu’il ne faut pas oublier qu’un de nos gros arguments de négociation c’est le pétrole. Près de 52% du pétrole de tout le pétrole qui est importé aux États-Unis vient du Canada», rappelle-t-il.

«Si on décidait de fermer nos frontières demain matin on pourrait déclencher automatiquement une crise énergétique sans précédent du côté américain et c’est ça qu’on doit utiliser comme argument de négociation avec Donald Trump, pour bluffer au même titre que lui fait avec nous», suggère le collaborateur de Noovo Info, qui souligne que Mme Smith a ainsi mis le Canada dans une position très inconfortable.

À voir dans la vidéo.

Avec des informations de La Presse canadienne

Raphaël Melançon

Raphaël Melançon

Analyste politique

Marie-Christine Bergeron

Marie-Christine Bergeron

Cheffe d'antenne