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Les maternelles 4 ans, une «fausse bonne idée»?
Devrait-on abolir complètement les maternelles 4 ans? Plusieurs personnes en faveur de cette idée croient que cela permettrait de régler partiellement la pénurie d’enseignants dans les autres niveaux. Mais est-ce la solution? Voici l’opinion de nos collaborateurs lors de la première émission des Débatteurs du 22 Heures.
Pour l’abolition des maternelles 4 ans
Aux yeux de l’expert en relations publiques Victor Henriquez, l’idée des maternelles 4 ans était «morte-née».
Ce texte a été rédigé par l’équipe du pupitre numérique de Noovo Info.
Lors du débat des chefs de 2018, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, avait promis d’offrir la maternelle 4 ans à tout le monde et était prêt à démissionner si cela ne se concrétisait pas.
M. Henriquez a rappelé que, à l’époque, plusieurs experts croyaient qu’instaurer les maternelles 4 ans pour 100% des jeunes «n’avait aucun sens».
Bref, la fin des maternelles 4 ans est la suite logique «d’une promesse qui était une fausse bonne idée».
Contre l’abolition des maternelles 4 ans
Aux yeux des autres débatteurs, il ne faut pas abandonner le projet des maternelles 4 ans, même si la situation actuelle au Québec est problématique.
L’entrepreneur François Lambert a déclaré sur les ondes de Noovo Info, lundi, que le projet est beaucoup «trop jeune», mais qu’il ne faut pas lancer la serviette, alors que plusieurs enfants accèdent à l’école à un très jeune âge dans d’autres pays.
Le problème, c’est plutôt qu’il n’y a pas de séparation entre la maternelle et la garderie. La maternelle 4 ans est actuellement une garderie dans une salle de classe, estime M. Lambert.
La journaliste et chroniqueuse Maude Goyer abonde dans ce sens et ajoute que les maternelles 4 ans sont une ressource essentielle pour les enfants en milieu défavorisé.
«Mais en ce moment, le système scolaire est en lambeaux. Rien ne fonctionne et on a des choses plus urgentes à régler.»
«C’est plate que ces enfants allophones ne soient pas privilégiés», a renchéri l’analyste politique Valérie Beaudoin.
Le gouvernement comptait initialement instaurer 2600 classes de maternelle 4 ans au Québec, mais le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a finalement mis le projet sur pause et l’a reporté en 2029.
«En 2029, je ne pense pas que la pénurie va être réglée», a conclu Mme Beaudoin.
À voir dans la vidéo.