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En avais-tu vraiment besoin? Non. Mais ça va être ça quand même. Je pense que je vais aller relire mon propre livre, j’ai eu une bulle d’air au cerveau.
J’ai pris une mauvaise décision financière. Je sais, ça peut avoir l’air bizarre de ma part. Je me sens comme un dentiste qui avoue ne pas s’être brossé les dents durant quelques jours ou comme un designer d’intérieur ayant conservé intacte sa salle de bain circa 1985. Ça arrive, même aux comptables.
C’est la voiture. Je n’ai jamais acheté de voiture neuve. Même après 43 ans d’existence, j’ai toujours eu un penchant financier pour les voitures usagées et ça m’a bien servi (en $). Mon véhicule actuel faisait mon bonheur, mais il avait été acheté usagé par ma compagnie.
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Comme je suis une personne fiscalement honnête, je déclare annuellement mon kilométrage parcouru à des fins personnelles. Le problème? Ça génère un énorme avantage imposable annuellement: le tout basé sur le prix d’acquisition du véhicule. Comme il ne baisse jamais, l’avantage imposable est très pénalisant. Voilà pourquoi il est plus logique de louer un véhicule par l’entreprise: le calcul de l’avantage imposable personnel écarte une fraction du prix de location mensuel.
Peu importe, j’ai dû me rendre à l’évidence: je devais vendre mon véhicule pour des raisons fiscales. J’aurais pu me vendre le véhicule personnellement, mais fiscalement, il faudrait que je sorte environ 33 000$ nets d’impôt de mes poches pour rembourser l’entreprise. Pas logique non plus.
Tant qu’à changer de véhicule en 2023, je me suis laissé tenter par l’idée d’attendre un véhicule électrique. Rien ne pressait, comme je le mentionnais dans une chronique en début d’année. Alors, il y a quelques mois, j’ai versé des dépôts sur deux véhicules: ID.4 et Ioniq 5. Comme Volkswagen a retiré la thermopompe, ça m’a «refroidi». J’ai donc concentré mon espoir sur le modèle Ioniq 5. Par contre, l’attente est trop longue. La seule option qu’on offre dans un délai raisonnable est un véhicule à propulsion: un choix très peu attirant au Québec en hiver.
La Tesla Model Y se faisait aussi attendre. Après avoir affiché un délai de livraison d’avril à juin, la compagnie avait repoussé le tout en septembre. Puis, coup de théâtre, on allait me livrer le véhicule cette semaine avec preuve de dépôt et une preuve d’assurance.
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Le coût annuel d’assurance est venu péter mon enthousiasme lié à l’économie d’essence. Vous en doutez? Après quelques soumissions, je me suis retrouvé face à la réalité: le coût d’assurance était plus du double d’un véhicule équivalent à l’essence. On m’a donc offert des prix variables entre 3011 $ et 3932 $ avant la fameuse taxe de 9% !
Mon économie d’essence annuelle sera transférée majoritairement à mon paiement d’assurance. Pourquoi? Parce que les réparations de Tesla coûtent cher et parce que les pièces se font attendre.
Tout ça dans un contexte où le gouvernement souligne l’idée d’une tarification dynamique, est-ce que je vais payer éventuellement plus cher pour ma voiture, mes assurances et mon électricité?
Qu’à cela ne tienne, j’ai pris une mauvaise décision financière. Une Tesla, en avais-tu vraiment besoin? Non. Mais ça va être ça quand même. Je pense que je vais aller relire mon propre livre, j’ai eu une bulle d’air au cerveau.