Début du contenu principal.
Depuis 2019, environ 3000 satellites ont été lancés dans l'espace, un projet ambitieux selon Alain McKenna, chroniqueur techno pour «Le Devoir».
La société spatiale américaine SpaceX a récemment lancé une cinquantaine de satellites Starlink afin de brancher encore plus de gens à Internet, et ce, un peu partout dans le monde.
L’animateur Meeker Guerrier a discuté du dossier lundi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Alain McKenna, chroniqueur techno pour Le Devoir.
Depuis 2019, environ 3 000 satellites ont été lancés dans l'espace, un projet ambitieux selon M. McKenna.
«Ce sont 3000 satellites si nous incluons les essais et les prototypes. Il y a 2200 satellites qui fonctionnent en ce moment en réseau pour offrir Internet par les airs, avec une antenne au sol», explique le chroniqueur techno.
Alain McKenna est d'avis d'ailleurs que l'Internet par satellite offre un service de belle qualité.
«On parle d’Internet avec une bande passante — parce que nous pouvons télécharger — qui varie entre 50 et 150 mégabits/seconde. C’est un débit comparable à de gros débits d’Internet résidentiel traditionnel, ce n’est pas rien. C’est un nouveau service très apprécié par les gens qui l’utilisent jusqu’à maintenant. Le vent est favorable pour Starlink en ce moment», croit-il.
Starlink a évidemment l’ambition de desservir les quatre coins de la planète, en commençant par les régions non desservies par les grands fournisseurs traditionnels.
«En tout cas, c’est ce qu’on dit pour le Canada et le Québec. On parle du nord du Québec pour les régions plus éloignées par exemple», précise M. McKenna.
Il précise qu'Internet par satellite viendra notamment soutenir la promesse très ambitieuses du gouvervement du Québec de brancher tout le monde à Internet haute vitesse d'ici la fin de l'année.
«C'est un peu la stratégie de Starlink pour entrer dans le marché», estime Alain McKenna.
À lire également : Québec fait appel à SpaceX pour brancher 10 000 foyers
Le chroniqueur techo souligne toutefois que les coûts seront élévés pour le gouvernement du Québec.
«Les coûtssont partagés avec les fournisseurs canadiens, dont Bell et Quebecor. Il a d’ailleurs été promis que les 10 000 derniers branchements, qui s’avèrent plus difficiles, vont passer par Starlink. C’est ce qui permettra de remplir une promesse que l’on entend depuis longtemps. Le tout place le Québec un peu à l’avant-garde de ce qui se fait au Canada», précise M. McKenna.
Le choix du gouvernement du Québec de se tourner vers Starlink est toutefois discutable selon M. McKenna.
«Il aurait pu faire affaires avec des fournisseurs canadiens à 100% comme Telesat. Peut-être qu’on aurait pu aider la compagnie d’Ottawa, qui va fabriquer des satellites à Gatineau d’ailleurs, à mettre son réseau en fonctionnement plus rapidement», croit-il.
Fondée en 2002 par l’entrepreneur Elon Musk, la société SpaceX n’est d'ailleurs pas le seul joueur à vouloir une flotte de satellite dans l’espace. Outre, Telesat au Canada, on retrouve également un autre groupe très ambitieux : Amazon.
«Jeff Bezos a son propre parc de satellites qu’il veut lancer dans l’espace, le Blue Origin, qui serait un service similaire à Starlink», précise Alain McKenna.