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Infanticides: «un cycle de violence conjugale qui s'est amplifié»
Le père de famille qui aurait froidement assassiné ses deux enfants à Laval est finalement accusé de double meurtre au premier degré et de voies de fait pour avoir étranglé sa femme et mère des enfants, Rama Rani Arora.
Selon Myriam Dubé, professeure à l'École de travail social de l'Université du Québec à Montréal, ces infanticides ont clairement un lien avec la violence conjugale.
En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, elle explique que 70% des hommes qui assassinent leurs propres enfants ont des antécédents de violences conjugales ou des antécédents criminels comme des menaces, du harcèlement.
«Dans plusieurs des situations [...], c’est un cycle, on pourrait dire, de violence conjugale, [...] qui s’est accéléré et qui a conduit jusqu’à l’homicide des enfants», a-t-elle précisé.
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On parle souvent des femmes qui sont en détresse, mais il y a également des hommes qui le sont tout autant.
«Chez plusieurs d’entre eux, il y a des dynamiques de santé mentale, donc de dépression […] Des fois, ça peut être des stress importants, mais qui sont vraiment handicapants. Dans certains cas, ces dimensions de santé mentale se complexifient parce que ça vient s’ajouter à la problématique de violence conjugale», a souligné la professeure Dubé au bulletin Noovo Le Fil 17.
Mais, comment prévenir ces meurtres intrafamiliaux? Selon elle, il faut d'abord faire de la prévention, former et donner les outils nécessaires aux policiers et aux organismes aidants, comme les maisons d'hébergement, pour dépister les risques.
«Ça va prendre de la formation et du dépistage, autant qu’il y en a eu pour la prévention de féminicides. Donc, ça va être important et de former les intervenants à voir les risques et à intervenir pour les désamorcer. [...] Et, qu’on s’interroge pour voir le lien entre le féminicide et les homicides d’enfants», a ajouté Mme Dubé.
Voyez son analyse complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.