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ANALYSE | «C’est l’effet pervers de l’élection à date fixe. Les autres partis ont moins de moyens, ils vont concentrer leurs investissements au mois d’août.»
Les dernières publicités électorales de la Coalition avenir Québec (CAQ) suscitent de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Les courtes publicités, qui ont été diffusées à la télévision et en ligne, mettent en vedette Chantal Landry, une femme de la Mauricie qui aurait été sous-payée pour faire la promotion du parti politique.
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En entrevue sur les ondes de Noovo Info, l’analyste politique Victor Henriquez s’est penchée sur ces publicités controversées.
À voir dans la vidéo.
«Ça a créé un débat et ce n’est pas ça qu’on voulait, a analysé le chroniqueur, mardi. Je pense que la CAQ va avoir pris des notes de cette situation-là.»
M. Henriquez a ajouté que cette approche publicitaire s’explique puisque la CAQ est au pouvoir pour la première fois de son histoire, elle qui n’a jamais été dans cette position.
«C’est le parti qui est attaqué par tous les autres partis. En 2018, ils étaient la solution à tous les problèmes, mais ils sont identifiés par ses opposants comme le problème. Donc, c’est sûr qu’en préélectoral, dans ce temps-là, tu investis beaucoup plus pour être capable de présenter le bilan.»
Ces publicités, avant la période électorale, visent surtout à redorer l’image du premier ministre François Legault et à partir du mois d’août «on va aller vraiment dans des publicités plus électoralistes», croit Henriquez.
Lorsqu’on connait d’avance la date des élections provinciales, le parti politique ayant le plus de moyens est plus avantagé au niveau de la visibilité. Il peut diffuser davantage de publicités et se préparer «à faire de grandes offensives».
Alors qu’il n’y a pas de plafond maximal pour les dépenses de publicité en temps normal, c’est tout le contraire durant la campagne électorale, a rappelé l’analyste politique.
«C’est l’effet pervers de l’élection à date fixe, a-t-il lancé. Les autres partis ont moins de moyens, ils vont concentrer leurs investissements au mois d’août.»
Il est interdit aux partis politiques de diffuser des publicités électorales les sept premiers jours de la campagne électorale et pendant la journée de l’élection.