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Dans le secteur de la santé, deux sujets ont récemment retenu mon attention : le nombre élevé de délégations syndicales parmi les infirmières et le rôle des archivistes médicaux dans la gestion des dossiers de santé.
Dans le secteur de la santé, deux sujets ont récemment retenu mon attention : le nombre élevé de délégations syndicales parmi les infirmières et le rôle des archivistes médicaux dans la gestion des dossiers de santé. Et je n’ai pas fouillé, ces deux sujets se sont présentés à moi sur un plateau d’argent.
On estime à 2000 le nombre d’infirmières ayant une délégation syndicale pour environ 785 équivalents temps plein. C’est énorme ! Mon premier questionnement : Comment se fait-il que l’employeur doive payer pour des employés faisant autre chose que leur travail ?
Vous allez me dire que le patronat doit offrir des employés aux affectations syndicales. Selon mes recherches, il n’est généralement pas explicitement stipulé dans la loi que les employeurs doivent « fournir » des employés pour des affectations syndicales. Les syndicats perçoivent des cotisations syndicales et ce serait, selon moi, à eux de payer pour avoir des gens sur le plancher.
Dans les journaux dernièrement, on a pu lire des articles concernant l’accès sans autorisation aux dossiers médicaux. Pendant que certains se posaient des questions sur les raisons derrière lesquelles certaines personnes passaient outre les restrictions pour aller fouiner dans le dossier de patients, je me posais plutôt la question à savoir comment les données se ramassent dans le système central. Chaque fois que je vais à l’hôpital, je vois des infirmières prendre des notes à la main. Il y a une étape qui manque entre les données écrites à la main et le fouillage.
On compte 1000 archivistes médicaux, avec un salaire moyen de 55 000 dollars (plus avantages sociaux), qui sont responsables de la gestion des dossiers médicaux.
Bien évidemment, dans un système de santé où il faut faxer nos données, on ne pouvait s’attendre à ce qu’il n’y ait pas d’autres systèmes archaïques.
Je voudrais faire une caricature de notre système de santé et je ne pourrais pas faire mieux. Quand on voit ces deux exemples et qu’on voit l’état de notre réseau de la santé, c’est bien évident qu’on ne peut s’en sortir.
J’entends déjà certains dire que ça va coûter cher en ordinateur et en licences afin de permettre à toutes les infirmières de les utiliser. Je répondrais ceci : les ordinateurs existent déjà, il faut simplement les déplacer au poste de garde et les infirmières se les partageront.
Abolir les heures de délégation syndicale ? Les syndicats ne vont pas l’accepter ! Je répondrais ceci : c’est parfait, ce ne sont pas eux qui gèrent le réseau. On les a laissé gérer et on voit ce que ça donne.
Abolir les postes d’archivistes médicaux ? On ne peut pas faire ça : on mettra ça dans la catégorie des métiers disparus. Le métier de typographe n’a pas tout à fait disparu, ils ne placent plus des lettres une à une et ils sont devenus des spécialistes de la mise en page. Les archivistes doivent évoluer aussi.
Le gouvernement de Philippe Couillard a brûlé le mot austérité. Jean Charest lui, parlait de la réingénierie de l’État afin de le réduire et le rendre plus efficace.
Peut-on parler maintenant d’amélioration continue ?