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Comment se fait-il que la députée de Côte-du-Sud comptait tout de même se représenter aux prochaines élections provinciales?
Malgré une plainte déposée contre Marie-Eve Proulx pour harcèlement psychologique, comment se fait-il que la députée de Côte-du-Sud comptait tout de même se représenter aux prochaines élections provinciales?
Aux yeux de l’analyste politique Marie-Ève Doyon, cette question devrait se poser davantage au premier ministre François Legault qu’à Marie-Eve Proulx.
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«Quand un parti entérine une candidature, permet à un candidat de redéposer un bulletin, l’accepte dans un parti, c’est la responsabilité du parti», a-t-elle expliqué en entrevue sur les ondes de Noovo Info, lundi.
Mme Doyon a également mentionné que François Legault avait réitéré sa confiance à l’endroit de la candidate caquiste, et ce, «même au moment où il lui retirait ses responsabilités de ministre déléguée».
Selon l’analyste politique, un parti très populaire dans les sondages a tendance à faire preuve d’arrogance et «à croire que tout lui est permis».
«Et dans le cas de Marie-Eve Proulx, c’est ce qu’a essayé le premier ministre, a-t-elle ajouté. C’est de dire: “Elle est déjà là, ça va être facile comme candidature, les gens vont voter pour elle parce qu’ils m’aiment moi ou parce qu’ils aiment le parti.” Et finalement on se retrouve aujourd’hui avec l’annonce de Mme Proulx.»
Marie-Eve Proulx a tenu une conférence de presse, lundi, affirmant que les plaintes de harcèlement psychologique seraient non fondées.
«Il m’est peut-être arrivé d’être malhabile, mais si j’ai blessé qui que ce soit, je suis désolée et c’était complètement involontaire», a-t-elle déclaré.
Mme Doyon est revenue sur les propos de la députée, qui a tout de même admis quelques-unes de ses erreurs.
«Mme Proulx a assumé quand même quelques-unes de ses erreurs en disant: “J’ai peut-être mal agi au début.” Mais les derniers faits qui lui sont reprochés datent de 2021. Donc, on ne peut pas croire que c’est quelque chose d’ancien et qui devrait être derrière elle», a-t-elle lancé.
D’anciens employés seraient insatisfaits des conclusions de ces rapports produits par un enquêteur indépendant de l’Assemblée nationale. Mme Proulx envisage d’avoir recours aux tribunaux pour atteinte à sa réputation.
«Si elle avait voulu protéger sa famille, ses proches, elle aurait tout simplement dit: “Je me retire tout de suite afin de défendre ma réputation, je reprends mon nom de citoyenne”», a souligné Mme Doyon.