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Des preuves de la préméditation de l’assaut du Capitole
Mardi se tenait la septième journée des audiences publiques concernant l’assaut du Capitole. Il a notamment été question de la pression exercée sur les partisans par l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, entre l’élection présidentielle et le 6 janvier 2021.
Sabrina Rivet a discuté des audiences avec Rafaël Jacob, spécialiste de la politique américaine, mardi au bulletin Noovo Le Fil 22.
Le comité qui tente de faire la lumière sur les événements a fait le point sur les liens pouvant relier Donald Trump aux groupes d’extrême droite présents lors de l’assaut du Capitole.
«Le comité a tenté de montrer un lien de cause à effet entre ce que Donald Trump a dit pendant des semaines et ce qu’ont finalement fait le 6 janvier 2021 ces groupes extrémistes sur le terrain, au Capitole», explique M. Jacob.
Rafaël Jacob précise d’ailleurs que l’utilisation du mot «extrémiste» n’est pas exagérée dans le contexte actuel.
«Par exemple, le groupe auquel était affilié un témoin entendu lors des audiences publiques sur l’assaut du Capitole niait carrément l’Holocauste. Ça donne une petite idée du genre de personnage avec lequel on composait», affirme M. Jacob.
Les messages de Donald Trump, notamment ceux envoyés via les réseaux sociaux, ont été analysés par le comité chargé d’analyser les événements de janvier 2021.
«C’est là qu’on a notamment essayé d’établir un lien de causalité, de dire que c’est en raison de ce genre de message qu’il a enflammé la situation et qu’il a poussé directement ces gens-là à se rendre vers le Capitole», explique Rafaël Jacob.
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Les audiences ont été l’occasion notamment de présenter au comité des extraits de militants d’extrême droite dans les heures précédant les événements du Capitole.
«C’est à mon avis le moment le plus troublant et le plus révélateur de la journée. Nous avons montré ce qui s’est passé le 6 janvier 2021, mais aussi la veille», de souligner Rafaël Jabcob.
Depuis janvier 2021, la défense de Donald Trump et de ses partisans était de dire que l’assaut du Capitole n’était qu'une simple émeute, sans préméditation.
«Ils ont clairement démontré avec les vidéos que c’était une insurrection, que c’était une tentative de coup d’État et que, surtout, c’était prémédité», insiste Rafaël Jacob.
Par ailleurs, un récent sondage du New York Times soulève bien des questionnements alors que Donald Trump domine les intentions de vote chez les électeurs républicains en vue des prochaines élections présidentielles aux États-Unis.