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«Le costume sexy d’infirmière est très présent dans l’imaginaire, pas seulement dans les déguisements d’Halloween, dans l’univers de la pornographie aussi», affirme Geneviève Pettersen, collaboratrice Noovo Info.
L'Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) s'attaque au cliché du costume d'infirmière sexy pour l'Halloween. Il a lancé une campagne de sensibilisation pour soigner l'image de la profession et lutter contre les stéréotypes.
Michel Bherer a discuté du dossier au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Geneviève Pettersen, collaboratrice et chroniqueuse pour Noovo Info.
D’entrée de jeu, Geneviève Pettersen estime que la publicité de l’OIIQ est bien jouée.
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«C’est bien amené, la publicité attire l’attention, on parle de costumes sexy. Le "timing" est idéal parce que oui c’est Halloween, mais nous sommes aussi dans une discussion sur la revalorisation du rôle des infirmières et des infirmiers et c’est vrai que d’être sans cesse réduit à la fonction sexuée dans votre profession, ce n’est pas très crédible», est d’avis Mme Pettersen.
Geneviève Pettersen dénonce tout le côté «objet» dont fait la promotion les costumes sexy liés à une profession.
«Le costume sexy d’infirmière est très présent dans l’imaginaire, pas seulement dans les déguisements d’Halloween, dans l’univers de la pornographie aussi, et ça fait qu’il y a des patients qui s’en permettent», estime Mme Pettersen.
«On voit les infirmières comme des anges gardiens, on parle de vocation, du fait qu’elles soient là pour prendre soin des gens et on étire ce concept-là pour le rendre pornographique. Les gens pensent qu’on peut tout faire et qu’indubitablement, les infirmières sont "cochonnes"», ajoute Geneviève Pettersen.
Geneviève Pettersen estime toutefois que le costume sexy en soi n’est pas toujours mal vu.
«Je plaide coupable, je me suis déjà déguisé en infirmière sexy, en sorcière sexy, en tout ce que tu veux sexy, c’est souvent ce que l’on propose aux jeunes femmes. Il y a certaines jeunes femmes qui peuvent se sentir en pouvoir avec ça. Mon problème avec ça, c’est quand il n’y a que ça de disponible», affirme-t-elle.
Pourquoi tout mettre sexy à l’Halloween ?
«Je n’ai pas de réponse. Je ne suis pas contre les costumes sexy, je suis pour la variété. J’aimerais ça quand ma fille de 16 ans se cherche un costume ça ne soit pas automatiquement quelque chose qui la ramène à la sexualité», conclut Mme Pettersen.
Rédigé par Jennifer Gravel pour Noovo Info