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Le premier ministre du Canada n’a pas voulu se plier aux demandes concernant la vaccination obligatoire des camionneurs pour aller et revenir des États-Unis
Justin Trudeau a pris la parole lundi, trois jours après le début des manifestations entourant le «Convoi de la liberté» à Ottawa. Il s’agissait de sa première prise de parole depuis le début du conflit. Le premier ministre du Canada n’a pas voulu se plier aux demandes concernant la vaccination obligatoire des camionneurs pour aller et revenir des États-Unis.
Dans une intervention au bulletin Noovo Le Fil 17h, lundi, Victor Henriquez, expert en relations publiques et en gestion de crise, a estimé qu’il s’agissait d’une bonne stratégie puisque selon lui, Justin Trudeau «ne peut pas se soumettre à la menace».
M. Henriquez ajoute que le mouvement des camionneurs attire peu de sympathies dans la population en ce moment en raison de l’invasion de leur message.
Il estime que les camionneurs «pouvaient avoir une voix intéressante puisque si on empêche des gens de traverser la frontière, on peut aussi les empêcher de travailler». Il croit toutefois que l’invasion du mouvement par des «groupes anti-vaccin et des groupes conspirationnistes» ainsi que l’affichage «de la croix gammée et du drapeau confédéré» a empêché «les bons messages de passer dans la population.»
Victor Henriquez, né lui-même dans un pays sous dictature, est d’avis que les gens font fausse route en tentant un tel discours. Il assure que «dans une dictature, il n’y a pas de manifestation du genre et que l’armée est dans les rues». Il ajoute que «les camions ne seraient jamais restés aussi longtemps.»
Plusieurs personnes s’attendent à ce que le convoi de camionneurs prenne le chemin vers Québec. Si jamais cette deuxième manifestation a lieu, Victor Henriquez croit que les camionneurs auront tout intérêt «à respecter la population s’ils veulent bien se faire entendre» et qu’il faut absolument «éviter tout acte de violence.»