Début du contenu principal.
Le GIEC a dévoilé aujourd'hui un nouveau rapport sur les changements climatiques, axé cette fois sur les moyens de les atténuer.
Le GIEC a dévoilé aujourd'hui un nouveau rapport sur les changements climatiques, axé cette fois sur les moyens de les atténuer. Bonne nouvelle: limiter le réchauffement de la planète au seuil critique de 1,5 degré, c'est encore possible, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Mais est-ce que l'humanité est vraiment prête à faire ce qu'il faut pour y parvenir?
À lire également :
Selon la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin spécialisée en environnement, ce rapport s'oriente exclusivement les solutions et les objectifs pour arriver à un monde où on aurait limité le changement climatique.
«On apprend que c’est toujours possible, mais il faut que nos émissions à gaz à effet de serre plafonnent au plus tard d’ici 2025. Si on avait la volonté politique, on pourrait y arriver, mais, pour l'instant, ce n’est pas la direction qu’on prend. La direction actuelle nous amène plutôt vers une augmentation des gaz à effet de serre de 14% d’ici 2030. On est très loin du plafonnement requis en 2025 pour essayer de limiter le réchauffement à 1.5 degré Celsius», explique-t-elle.
Ottawa a présenté un plan indiquant une cible de 40 à 45% de réduction des GES alors que Québec prévoit plutôt 37,5% de réduction.
«On se rappelle qu’on n’a pas de plan de route au Québec pour y arriver à ce 37%. Beaucoup de questions qui sont soulevées par ce rapport, car c’est beau avoir des chiffres, il faut avoir un plan et l’exécuter, mais pour l’instant les plans ne suivent pas», rappelle la médecin spécialisée en environnement.
Il y a des solutions mais il y a un gros travail à faire pour réaliser ces objectifs.
«On parle beaucoup de la réorganisation des infrastructures incluant dans les villes, une densification, les transports en commun, transports actifs, transports sécuritaires. On parle d’efficacité des bâtiments et on parle même de revoir notre régime alimentaire», énumère la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers.
Le GIEC invite notamment les populations à «consommer beaucoup plus de protéines d’origine animale, de diminuer de réduire drastiquement la quantité viande rouge qu’on consomme et produit». Il recommande ainsi de manger un repas, par semaine, à base de viande rouge.
«On commence même à parler de diminution de la consommation globale, de ce qu’on consomme quotidiennement parce que ça exerce une pression sur les écosystèmes qui permettent cette production, mais qui sont incapables de se renouveler», renchérit-elle.
Elle réitère aussi que ce rapport rappelle qu’il y a encore beaucoup à faire.
«Malheureusement ce rapport nous rappelle qu’il y a encore beaucoup à faire (....) Ça n’a pas de bon sens de dire qu’on a fait le maximum, surtout qu’on peut en faire beaucoup plus», ajoute-t-elle.
Voyez l’entrevue complète avec l’animatrice Noémi Mercier dans la vidéo.