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La guerre en Ukraine se déroule également sur le champ de bataille des réseaux sociaux. Une corrélation inattendue a été découverte alors que des groupes propageant de la désinformation pro-Poutine se sont d’abord fait connaître pour leur position antivax.
Voyez l’entrevue complète avec l’animatrice Noémi Mercier dans la vidéo de cet article.
En effet, des comptes complotistes en désaccord avec le respect des mesures sanitaires se sont recyclés et partagent maintenant de la fausse information sur l’invasion russe. Parmi ces conspirationnistes, on retrouve notamment Alexis Cossette-Trudel de Radio-Québec et Lux Média, selon la journaliste indépendante, Camille Lopez.
«Depuis le début de l’invasion en Ukraine, le sujet a changé. On a passé de la COVID à l’Ukraine, à des théories pro-Kremlin. On a repris des propos qui sortaient presque mot pour mot de la bouche de Poutine», rapporte Mme Lopez lors de son passage au bulletin Noovo Le Fil 17 avec Noémi Mercier.
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L’une des théories les plus populaires alimentées par les complotistes est celle du laboratoire en Ukraine. Selon cette proposition, un laboratoire secret financé par les États-Unis fabriquerait des armes chimiques hautement dangereuses.
«Elle est extrêmement populaire au Québec cette théorie du complot-là, comme elle est populaire ailleurs dans les groupes d’extrême droite et les groupes antivaccin», explique Mme Lopez.
À la source, cette théorie est une création qui provient directement du Kremlin et est utilisée afin de justifier l’invasion en Ukraine.
Selon Camille Lopez, qui analyse le comportement des groupes complotistes depuis quelques années, toutes les théories du complot finissent par s’accrocher au sujet de l’heure.
«En ce moment, c’est l’Ukraine et c’était la COVID avant», précise Mme Lopez.
Cependant, un changement est survenu dans l’univers des complotistes. Depuis la pandémie, ces groupes ont réussi à se tailler une place dans la société qui est maintenant indépendante et suivie par un public fidèle «d’information alternative».
Certains réseaux ont d’ailleurs une structure similaire aux médias d’information plus «traditionnel» incluant même la présentation de bulletin de nouvelles.
«On y partage énormément de désinformation et donc si ces gens-là passent d’un sujet à l’autre, que ça soit un sujet santé ou un sujet politique, c’est sûr que le public va suivre», soutient Mme Lopez.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info