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«Ça compte» | Les dangers des «prêts rapides»
La période des Fêtes est parfois synonyme de moments financiers difficiles pour certaines personnes, couples ou familles. Dans des moments de stress financier, vous pourriez être tenté de vous tourner vers des «prêts rapides». Il faut être vigilant, prévient la syndic autorisée en insolvabilité de la firme Raymond Chabot Sophie Desautels.
En entrevue au segment «Ça compte» du Noovo Info 22 avec Michel Bherer, Mme Desautels souligne qu'un prêt rapide est un prêt à crédit à court terme qui permet d'avoir accès à de l'argent, de la liquidité, très rapidement.
«Généralement, le prêt est consenti sans avoir accès à une enquête de crédit approfondie, il y a peu de documents demandés. En quelques heures seulement, on peut avoir accès à de l'argent dans notre compte», a-t-elle expliqué.
Les prêts peuvent varier entre 250 $ et 5 000 $.
Est-ce trop beau pour être vrai ? Un peu. «Il y a des risques», estime Mme Desautels, qui ajoute que le principal risque est le taux d'intérêt et les frais connexes comme les frais d'adhésion, des frais de renouvellement et parfois des assurances prêt obligatoires.
Mme Desautels ajoute que selon les contrats de crédits, les taux d'intérêt peuvent varier de 19 % à 34 %, en plus des frais additionnels mentionnés dans le contrat.
«Par exemple, si nous avons un prêt de 750 $, après quatre mois, ça peut coûter entre 1 130 % et 1 250 $ pour le rembourser. Pour un prêt de 1 000 $, avec un remboursement en environ cinq mois, on peut se retrouver avec un remboursement de plus de 1500 $», précise Sophie Desautels.
«Il faut vraiment faire attention, c'est beaucoup d'argent», prévient la syndic autorisée en insolvabilité.
Mme Desautels souligne tout de même que d'avoir un prêt à la suite d'un imprévu, avec un bon plan de remboursement, «c'est parfait».
«Le problème c'est si nous avions des dettes avant ou si nous avons plusieurs prêts. Là, on est dans un cycle d'endettement, c'est vraiment signe que nos finances vont mal. Il ne faut pas croire que ce prêt va nous aider à rebâtir notre crédit, ce n'est pas le cas», précise-t-elle.
Mme Desautel conseille aux gens vivant une situation financière difficile de s'informer auprès de leur institution financière, de demander de l'aide à des proches si possible et dans le besoin, de consulter un syndic autorisé en insolvabilité.
Voyez l'intervention complète de Sophie Desautels, syndic autorisée en insolvabilité de la firme Raymond Chabot, dans la vidéo ci-haut.